Domaine d'Ellenwen

Ne sous-estimez pas ce que les animaux peuvent comprendre de nous, mademoiselle.
Ils ne nous parlent pas avec des mots, c'est à peu près la seule chose que l'on puisse dire à leur sujet.
Mais allez donc savoir ce qui se passe dans la cervelle d'un loup, d'un chat ou d'un autre mammifère évolué ? Certains prétendent même que les garns à queue courte seraient conscients !
Mais je m'égare, vous ne savez certainement pas ce qu'est un garn. Tout ce que je vous souhaite est de je jamais en rencontrer.


Ceci dit, je m'excuse Ellenwen, mais ce concept d'ambassadrice est totalement nouveau pour moi, et ce mot à du mal à rentrer. J'ai bien conscience de ne pas le dire de manière aussi fluide que vous le faites mais, rien à faire, je n'y arrive pas.

Il faudait être que je m'exerce à le répêter. Peut-être que je finirais par y arriver ?
Vous permettez ?
adaptatrice
aspiratrice
ordonatrice
incitatrice
"- non, c'est pas ça*
décoratrice
dessinatrice
inspiratrice
décoratrice
"- c'est pas mieux*
initiatrice
réformatrice
informatrice
calculatrice
"- ah, je vais y arriver je le sens, j'en approche, qu'en pensez-vous ?*
*allez, un effort !*
marémotrice
reloadmatrix
découragé
Non, je crois que décidémment, je n'y arriverai pas aujourd'hui.

Mais peut-être que les inquisitrices *tiens, ça y est on dirait que j'y suis arrivé tout seul. De manière spontanée, comme le tutoiement* ont un quartier général, un endroit où elles passent de temps en temps et avec lequel elles entretiennent des contacts réguliers quand elles ne peuvent pas s'y rendre ??
Un endroit ou on pourrait tenter de lui laisser un message ?

Ben, c'est ce que nous avions convenu il me semble au moment de quitter le pin compagnon, non ?

Je sais bien que c'est dangereux.
Mais rester ici sans rien faire l'est tout autant, avec un escadron de la mort qui peut nous tomber dessus à tout moment.
Sur vous parce qu'ils vous confondent avec la mère inquisitrice
*oui ! j'arrive à le dire !*
Sur moi parce qu'ils pourraient s'imaginer que je pourrais les mener à vous.

Alors, tant qu'à faire, je préfère me battre que d'attendre bien sagement qu'on vienne me faire la peau dans mon sommeil.
La meilleure défense, c'est l'attaque.
Il faut sans cesse se déplacer
Faire du bruit là ou l'on veut les attirer, et laisser le minimum de traces ailleurs.

Et je pense sincèrement que pour ce genre de choses, il vaut mieux que nous soyons ensemble, tous les deux.
Parce que nous avons des compétences différentes, qui pourront se révêler utile à un moment ou à un autre et qui feraient défaut si nous restion séparés.
Et pour des tas d'autres raisons encore, que je pourrais vous expliquer en route si vous le désirez.

Enfin, ceci dit, je ne veux pas m'imposer non plus.
Mais si nous nous séparons maintenant et que je reçois une visite inopportune, je crains fort de devoir dire tout ce que je sais à votre sujet, rien que pour acheter ma tranquilité.
Et franchement, maintenant que je vous connais un petit peu, ça me ferait un peu de peine quand même.
Je risquerai même d'en faire des cauchemards.

Bref, comme vous le voyez, c'est par pur égoïsme que je vous confirme mon intention de vous accompagner.

* Ouh la ! "Je n'ai jamais douté de votre égoïsme, seigneur Grmin. Je n'en ai jamais douté" J'en ai peut-être un peu trop fait, finalement. Je suis grillé jusqu'à la moëlle, maintenant. Mais, diantre ! Je n'allais quand même pas lui donner l'occasion de penser que si je l'accompagne, c'est juste parce que je m'attache à elle. *
* Est-ce que je m'attache a elle d'ailleurs ? *
* C'est une bonne question, en fait. Je ne me remercie pas de me l'être posée. *
* Et elle ? Elle est contente que je vienne ? Vraiment ? *
* Parce que c'est moi (s'attacherait-elle donc ?) ou juste parce qu'elle aura un ange gardien ? (hum. Ce serait là une pensée bien égoïste de sa part ) *

Comme vous y allez ! N'avez-vous pas l'impression d'exagérer un tout petit peu ? Seigneur ! Il n'y a qu'un seigneur en terre d'Ouest, c'est Michael Cypher et j'ai, voyez-vous, des raisons très personnelles, voire égoïstes de m'en défier.

Enfin, en matière de force, cependant, ne vous faites pas trop d'illusions quand même. Nous ne seront que deux contre tout un univers dont nous ne savons rien ou presque. (* Enfin, moi je n'en connais presque rien. Toi, cocotte, je n'en mettrai pas ma main au feu. Que me caches-tu donc encore ? *) Alors notre force, je crois qu'elle résidera surtout dans notre discrétion et notre facilité de mouvement.

Quand à me trouver un endroit ou je puisse vivre en paix, moi, je ne m'en fous pas. Non. C'est très gentil à vous, certes, très altruiste, mais si c'est pour me laisser comme concierge, ici ou dans un endroit plus reculé encore, la question ne se pose même pas. Je vous sais gré de vouloir me protêger malgré moi mais j'ai l'heur de croire que je suis le mieux placé pour savoir ce qui me convient. Je ne vous ai pas imposé mes soins, pour votre épaule, alors ayez en retour la gentillesse de ne pas envisager de m'imposer les votres en ce qui concerne mon existence. Vous les avez accepté parce qu'ils étaient nécessaires. De même, je refute votre aimable proposition parce que je la trouve inadéquate.

Mais, assez tergiversé. Il est temps de faire les bagages. Je ne veux pas vous dicter mon point de vue mais il y a lieu de prévoir que notre absence soit très longue. (* Voire définitive. Et peut-être sans espoir ni retour. *) Alors équipez-vous en conséquence. Ne prenez avec vous que ce qu'il sera impossible d'avoir ailleurs et qui vous ferait défaut. Pensez aussi que mon auberge est quasiment sur le chemin qui nous permettra de traverser la frontière et que nous pourrons y compléter notre équipement.
Y dormir et s'y restaurer aussi. Vous verrez alors qu'égoïsme ne rime pas forcément avec avarice parce que, au vu des circonstances, il est possible que je n'envisage pas de vous faire payer votre nuitée.

Mais surtout, n'oubliez pas que nous ne pouvons compter que sur nous mêmes pour transporter tout ça. Je vois mal Finwë transformé en bête de somme. Certes, nous pourrions aller à Hartland acheter chevaux et mules, mais le passage que je connais ne leur permettra pas de nous suivre une fois passés les havres du sud. Alors, est-ce bien raisonnable de déjà sérieusement entamer notre pécule ?

*Mais en plus il me prend au sérieux... non mais franchement. Il sait pas qu'un sourire malicieux signifie qu'on ne croit pas ce qu'on dit. Alalala ça va être chouette le voyage... enfin ça sera surement pas triste.*
Elle prit une mine faussement exaspérée et soupira.

-Parce qu'en plus vous me prenez au sérieux. Et ben on est bien partit. Voyez vous le seigneur était gentillement moqueur et quand à ma réflexion sur votre égoïsme elle est tout à fait ironique.
Je ne connais pas le seigneur du moins pas intimement. Et je ne veux pas le connaître. Je ne l'aime pas. C'est un homme de paroles. Sans fond.

Ne vous y trompez pas, je connais tout de même relativement bien cet "univers" comme vous dites. Bien que je ne me sois en effet jamais trouvée face à un léger problème comme celui-ci. Il va falloir improviser...

Elle décida de l'embêter encore un peu pour voir jusqu'où il la prenait au sérieux. Elle se fit la réflexion qu'elle n'était pas charitable. Mais bon... il se moquait bien d'elle également avec ses égoïsme qu'il prononçait comme s'ils étaient en italiques et surlignés d'un pointe, ô si infime, d'ironie. Enfin bon... ça risquait d'être sans fin cette histoire. Elle continua donc...

-Et puisqu'apparement vous avez décidé d'être mon garde du corps vous allez devoir improviser vous aussi. En clair faire décider nous-même de ce que nous faisons et ne laissez personne ne le faire à notre place. Faire du bruit quand nous le voulons, se tapir quand nous le devons. Et ne pas nous précipiter. A mon avis ils n'attendent que ça, que l'on s'affole.

Elle tiqua quand il lui parla de protection. Elle n'avait jamais dit ca ! Il inventait complétement. Elle hésita un instant pour savoir s'il se moquait d'elle ou s'il était sérieux. Dans le doute elle répondit.

-Il ne s'agissait pas pour moi de vous laisser comme concierge, ici ou dans un endroit plus reculé encore. Je me proposais certes de vous trouvez un endroit tranquille parce que je me sens responsable de l'aventure folle dans laquelle vous êtes. Enfin où nous sommes. Je voulais réparer les dégâts que j'ai fait. Mais je ne voulais certainement pas décider à votre place et vous laisser en rade dans un coin perdu. Je voulais chercher avec vous pour que vous soyez content... enfin je veux dire... ô et puis zut. Ce n'est pas ça que je voulais dire. Je vous proposais de l'aide comme vous m'en proposiez pour mon épaule. Et je ne voulais pas décider pour vous pas plus que je ne vous ai ordonné de vous servir du baume que je vous ai donné. Je vous ai suggéré son utilisation. Comme je vous aurais suggérer un endroit en sécurité. C'est tout. Ce n'est pas de la gentillesse ou de l'altruisme de ma part. C'est... je ne sais pas en fait...

Merci pour vos conseils. Mais vous savez j'ai l'habitude de partir longtemps de chez moi. Je sais quoi prendre et j'ai pris ce dont j'ai besoin. Ah non... j'ai oublié une chose...

Elle rentra à nouveau en coup de vent dans la maison. Elle en ressortit quelques instants plus tard. Elle tenait un magnifique arc sculpté, incrusté de quelques feuilles d'argent qui formaient un feuillage s'entrelaçant dans le bois, ainsi qu'un carquois et des flèches dans la main. Elle posa son sac à terre et fit glisser les deux dans son dos. Elle portait le carquois en bandoulière, il était maintenu par une bande de cuir. L'arc était lui aussi passé en bandoulière, maintenu par sa corde. Puis elle posa à nouveau son sac sur son épaule. Il tenait grâce à une longue bande de tissus. Le sac en lui-même arrivait au niveau des hanches de la jeune femme et battait contre son flanc. Elle sourit. Elle avait ses deux dagues à la ceinture. Elle était bien mieux équipée comme cela. Il ne restait plus que ses cheveux à nouer pour qu'ils ne lui tombent pas dans les yeux. Mais c'était accessoire et ça attendrait. Pour l'instant elle préférait rester ainsi, fière aventurière les cheveux dans le vent (xD).

-Parfait. Pour moi je n'ai plus rien à prendre. J'ai de la nourriture au cas où, de quoi me changer et me défendre. Mais je pense qu'il serait bon de passer à votre auberge. Pour que vous aussi puissiez tout de même vous préparez. Et prendre vos dispositions... la fermer ou trouver quelqu'un de confiance pour la garder ouverte. Et si on passe une nuit là-bas, je payerais. Juste pour vous embêter.

*Non mais c'est vrai il m'embête à répeter égoïsme.... J'ai compris qu'il l'était pas. Tsss alala ces hommes...* Elle rit

Et je transporte moi même ce que j'ai sur le dos. Je ne vois pas en quoi ça pose problème. Je le fais depuis longtemps. Et je vous conseille de ne pas tenter de faire porter quelque chose à Finwë.

Elle rit doucement en se souvenant des fois où elle avait tenté, pour rire de lui faire porter dans la gueule un petit sac. Il avait fait la tête la plus drôle qu'elle ait jamais vu. Elle l'aurait presque entendu la traiter de folle.

-Personnellement je ne veux pas de chevaux ni de mule. Je déteste monter et quand à en faire des bêtes de somme c'est... inutile. Ils nous ralentiraient et nous feraient reperer plutôt qu'autre chose.

*Sans compter que c'est un peu les rabaisser au rôle de vulgaire bêtes de somme. Et je ne pense pas que les animaux ne soient que ça. Enfin la plus part, peut-être pas tous. C'est comme les humains y en a des intelligents et des... cons...*

Oh, je sais, c'est facile de balancer les pires vacheries pour dire ensuite Oh, mais c'était pas sérieux, il ne fallait pas le prendre au pied de la lettre !. Il n'empêche. Si vous avez dit ça, c'est que l'idée vous a au moins effleuré, ne serait-ce qu'un instant.
* Bon, d'accord, c'est moi qui lui ai servi le mot égoïsme sur un plateau d'argent et je n'ai qu'à m'en prendre qu'à moi même mais, après tout, subtile comme elle l'est, elle ne va certainement pas prendre ma remarque au premier degré. *

Quoi qu'il en soit, vous ne me ferez pas dire un mot de plus à propos du Saigneur Cypher. Il est de notoriété publique qu'il a de grandes oreilles. Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en vous * pourquoi, au fait . * mais, bon, on verra plus tard, peut-être. Si les conditions nécessaires sont réunies ...

* Ah, finalement, elle admet aller se promener là bas ? mais quel plaisir peut-on avoir à passer de l'autre côté de la frontière ? Pour ce que m'en ont raconté les quelques-uns qui ont tenté le passage et fait demi-tour ensuite, ça n'a rien de vraiment rigolo-rigolo.*

Quand à faire ce que nous voulons, c'est une litote. être imprévisible, ça commence justement par aller de l'autre côté . Ensuite, je crois que nous vons de bons atouts en mains pour que nos adversaires fassent ce que nous voulons et non l'inverse.
* Et puis, quoi, je ne vais pas la relancer là-dessus pour ne pas l'emb(a)rasser, mais ce qu'elle m'a dit au pin compagnon ressemblait bien à une offre d'emploi de garde du corps non rémunéré. Je ne vais tout de même pas la laisser tomber. *

Quand à chercher à qui revient la responsabilité de cette aventure, ne creusez pas trop loin, vous pourriez en ressortir tout et n'importe quoi pour vous persuader que c'est de votre faute. Je me trompe ou vous avez une tendance marquée à l'autoflagellation punitive ?

Ah, puisque je vous vois rentrer, auriez-vous de l'huile de noix, pour ma pierre de lune ? Le reste de mon équipement pourra attendre que l'on soit passé chez moi * non, tu ne paiera pas ! * mais j'aurai certainement besoin d'aiguiser mes lames en cours de route. Toutes. Même celle de la cuillère à oeil. *je suppose qu'on peut l'appeler comme ça maintenant ? *
Et peut-être emporter ces merveilleux fruits qui embaument votre intérieur parce que, je vous l'avoue, j'avais pris sur moi juste de quoi effectuer le voyage à Hartland, pas celui du retour. Si je compte sur la faune environnante pour m'approvisionner en volailles et autres lapinades, les accompagnements sont un peu plus délicats à trouver, hormis quelques baies, tubercules ou plantes aromatiques. Vos fruits feront donc une source de vitamines bienvenue. Et puis, il aurait été bien dommage de les laisser périr ici. Quelle gangrène auraient-ils fait prospérer dans votre demeure autrement !
Encore que je doute fort que vous ayez un jour à vous préoccuper à nouveau de l'état de cet endroit.

Bon, alors en route maintenant. Allons-y et, de grâce, conservez l'écorce pour vous cette fois-ci. J'ai ma capuche.
Et ne me tenez pas la main si fort dans le tunnel, j'ai mon briquet.
A moins que vous n'ayez peur, évidemment. Auquel cas je prendrais sur moi en silence, bien sûr.

hrpg : pour la suite, je te propose de créer un nouveau topic dans la section "sur les chemins" ? (sauf si tu as autre chose à faire ici, évidemment).

* Il me plait, ce loup. Avec son air de pas y toucher, il l'a poussée sous la cascade puis s'est ébrouée devant elle, histoire de raffraîchir ses ardeurs ...*

Ce n'est pas grave. Ca réveille parce que ça fouette la peau mais, bon, à part ça c'est juste superficiel. Pas de quoi être trempé jusqu'aux os comme lorsque nous avons fait le trajet inverse. Tout ce qui pourra vous arriver de pire c'est que la poussière se colle plus vite à vos vêtements mais de toutes façons, au bout d'une journée de marche, on ne verra guerre la différence.
Il suffira de la battre comme un vieux tapis pour la dépoussiérer.
Je parle de la robe, bien sûr


Je suis désolé, vous savez, d'avoir eu à vous parler si durement tout à l'heure. Mais vous aviez tellement succombé au charme de cet endroit magique *( je suis sur qu'il l'est réellement en fait )* que si je ne vous avais pas un peu brusqué, nous restions ici jusqu'à ce que le survivant du quatuor nous y retrouve, avec les alcooliques qu'il ne manquerait pas de rameuter.

Mais si vous voulez vous sécher, ne vous gênez pas. Maintenant que nous avons franchi la cascade, j'ai tout mon temps.

grmin se dirigea vers la balançoire, s'installa dessus confortablement non sans avoir pris soin de vérifier qu'elle résisterai à son poids.
Il sortit le flacon d'huile de noix, le leva en direction d'Ellenwen dans un geste qui pouvait aussi bien signifier "merci" que "à la votre", et en versa une goutte et demie sur la pierre de lune.
Puis, se balançant doucement, entreprit d'aiguiser sa cuillère à oeil de manière à en faire une arme redoutable
Le hasard fait bien les choses. En apparence, ça restera un ustensile de cuisine tout ce qu'il y de plus banal et anodin. Mais en fait, en combat rapproché, ça devient une arme redoutable.
puis, levant la tête vers Ellenwen, restée à distance, qui s'essorait les cheveux etC'est pas comme l'arc, une arme de lache qui tue à distance et sans un bruit.
Mais qui oblige à se découvrir quand même si on veut récupérer ses flêches.
* N'empêche. Une arme de jet, c'est pas mal. Il faudra que j'y réfléchisse en route, je dois bien avoir de quoi faire dans la sellerie de l'écurie de mon auberge *
grmin porta sa cuillère à la lumière, la tourna et la retourna, l'examinant d'un air satisfait
* Bon, il y a encore du boulot, mais ça prend tournure. Si je m'y mets comme çà un peu chaque jour, je devrai avoir une vraie arme avant d'en avoir l'usage. *

C'est Bon ! Ne cherchez pas à sêcher d'avantage, vous pourriez vous casser ! En route si vous le voulez, ce n'est pas un endroit où il faut rester.
Et si vous ne le voulez pas c'est égal. Moi, je me mets en route.