Épicerie multiservices (à louer)

La jeune femme se détendis en entendant les commentaires de l'épicier. Cet homme savait mettre les gens en confiance et son regard droit permettait de comprendre qu'il était sincère. Tenel Ka nota un léger trouble dans ce regard quand il aborda les problèmes de la cité. Visiblement les affaires s'étaient dégradées depuis que de nouvelles loies étaient apparues dans cette région. Les commentaires sur les gardes-chasse, la mirent en alerte si des patrouilles surveillaient les frontière c'est que quelque chose de grave étaient en train de se produire.
Tenel Ka compris parfaitement pourquoi cet homme souhaitait en savoir plus, dans des temps troublés on ne pouvait se permettre de faire confiance à des étrangers.

"Je me nomme Tenel Ka, je viens d'un Clan autonome dans la région entre le lac truni et la région des hauts plateaux de Ven où j'ai été recueillie quand je n'étais encore qu'un bébé. J'ai eu une éducation principalement guerrière et je sais survivre dans la nature.
Je suis contente de savoir que les hommes que j'ai assomés ne pourront pas utiliser la loi pour me poursuivre. J'apprécie les informations que vous venez de me donner, j'éviterais de faire du feu dans une zone habitée ou proche d'un village.
J'ignorais que le feu était interdit, nous avons peu de rapports avec les personnes étrangères à notre Clan.
J'apprécie grandement l'écurie et l'eau que vous acceptez de me fournir. Un toit est un luxe dont je n'ai pas disposé depuis plusieures semaines.
Il semblerait y avoir des troubles avec les pays de l'est pour que la frontière soit aussi bien gardée."

Tout en parlant Tenel Ka avait déja attrappé un pain de savon et regardait les fruits de l'épicier.

[C'est pas plutôt 'pendant que Grmin parlait à une jeune femme?']

Tenel Ka se retourna en entendant quelqu'un parler, la personne était une femme enjouée. La jeune guerrière la salua d'un mouvement de tête tout en sentant le rouge lui monter aux joues. Vivement qu'elle prenne un bain -même froid- pour se débarasser de la boue et du sang qui couvraient ses vêtements et ses membres.

"Bonjour. Je vous prie d'excuser ma tenue, j'ai eu des... difficultés à traverser les bois."

Tenel Ka se demanda si l'écurie dont l'épicier avait parlé était loin de la boutique. Elle qui n'appréciait pas vraiment se faire remarquer, ce n'était pas réussi.

Tenel Ka ris de bon coeur, osant regarder son interlocutrice dans les yeux, elle y reconnu la lueur de compréhension et d'amour de la nature. La jeune guerrière secoua négativement la tête, amusée.

"Non, je ne suis pas blessée. Par contre trois hommes auront besoin de légers soins dans les prochains jours, le quatrième aura une sacrée migraine pendant deux jours mais ce sera tout."

La jeune femme posa le savon sur le comptoir et tendis sa main à l'inconnue.

"Je m'appelle Tenel Ka."

(hé, c'est pas moi qui parle, c'est juste un PNJ épicier.
Ellenwen, ça ne peut pas être toi non plus, où alors, une homonyme, désolé. En fait, j'ai pas compris ce que le personnage Ellenwen vient faire ici en plus de Lune : étourderie ?)

L'épicier connaissait cette jeune fille depuis qu'elle était toute gamine. Soit qu'elle venait jouer devant la boutique, soit qu'il l'employait pour quelque course, courir après une cliente qui avait oublié sur le comptoir son porte-monnaie ou sa livre de cerises. Il la rétribuait ensuite d'un sou de cuivre pour récompenser sa peine et sa gentillesse , sou qu'elle s'empressait de dépenser aussitôt en sucreries, fil à scoubidou ou plume calligraphique.
Cela faisait quelque temps qu'il ne l'avait pas vue céans cependant et il est vrai qu'elle était, depuis, devenue une jeune femme accomplie.

"Ah, Lune, tu tombes bien. Avant que je ne te serve ce dont tu as besoin, acceptes-tu d'accompagner cette demoiselle jusqu'à l'écurie voisine, pendant que je vais dans l'arrière boutique lui chauffer un peu d'eau, qu'elle puisse se débarbouiller ?

Ce n'est pas par bonté d'âme, comprenez-le bien. Mais les équidés ont le nez délicat et ils risquent de passer une nuit agitée si vous les troublez avec tous le sang que vous portez sur vous.

Prenez ce dont vous avez besoin pour vous restaurer, on fera les comptes après."

Sans même attendre la réponse, il se retourna et s'éclipsa tant et si bien que, personne n'ayant pu voir son on ne sut pas vraiment si c'était du lard ou du cochon.

[J'avais déja un savon à portée de main ]

Tenel Ka pris le pain de savon offert par Lune et laissa le sien sur le comptoir. Ces deux personnes avaient un caractére qui leur était particulier mais donnaient beaucoups sans chercher à obtenir un bénéfice élevé. La jeune femme acquiessa.

"Je m'en doute, il me fait penser à notre Matriarche. Une personne sage et autoritaire qui a un sens aigue de la justice et de l'amour à revendre. Il me connais à peine pourtant j'ai l'impression d'être une lointaine cousine revenait d'un long voyage.
Merci Luna."

Une serviette, un pain d'épautre, un morceau de fromage et quelques brunions s'ajoutèrent à l'addition. Tenel Ka attendis que Luna lui montre la direction des écuries. Pour remercier son hote la jeune femme avait bien l'intension de s'occuper des chevaux avant de dormir.

Heureusement que l'épicier n'était pas là quand Tenel Ka a parlé de matriarche, il aurait été capable d'en lacher sa bassine d'eau chaude et de s'ébouillanter avec !

Il croyait que les deux jeunes filles l'avaient précédé à l'écurie et fut donc surpris de s'y retrouver seul.

* Bon, Lune doit encore avoir trouvé un moyen de se faire coincer dans le grenier et n'aura pas pu guider Tenel Ka jusqu'ici, auquel cas je devrais peut-être aller les chercher.

A moins que les deux filles ne soient en train de parler "chiffons" ? Mais si c'est le cas, je ferais mieux de tout faire pour essayer de ne pas entendre un mot de leur conversation ... *

Et c'est face à ce cruel dilemme que l'épicier posa sa bassine sur une souche servant de billot, s'assit sur une caisse à savon retournée, posa ses coudes sur ses genoux et le menton sur les paumes et regarda dans le vide au delà de la vapeur qui s'échappait de l'eau encore brûlante.

HRPG : si vous souhaitez un nouveau topic pour gérer l'écurie mitoyenne à l'épicerie, ne vous gênez pas, y'a qu'à le créer.

[Ellenween ayant des problèmes de connection, je vais créer le topic de l'écurie.]

Luna semblait perdue dans ses pensée, Tenel Ka la remercia pour leur petite discution et sorti de la boutique avec les articles qu'elle avait électionné. La jeune guerrière contourna l'épicerie et trouva l'entrée de l'écurie décrite par le propriètaire et entra.

-> Ecurie.

Revenant de l'écurie où il avait fourni à Tenel Ka tout le nécessaire pour qu'elle retrouve enfin figure humaine, l'épicier souffla quelques secondes avant de reprendre enfin sa place derrière le comptoir
* Je commence à me faire vieux : il y a longtemps que je n'avais vu pareille agitation *
bien calé sur son tabouret, le dos contre le mur du fond, il s'autorisa à fermer un peu les yeux. Oh, pas vraiment pour piquer un somme. Disons juste un clignement prolongé.
Du moins, c'est ce qu'il cru

[Morte de rire pour le coup du pinard!]

Quand Tenel Ka revint dans l'épicerie, plus d'une heure après que l'épicier l'ai laissée avec de l'eau chaude dans l'écurie. Cette toilette lui avait fait du bien et permis de retrouver une allure normale. Rien de très important, juste une peau et des cheveux propres, ainsi que de pouvoir passer de nouveaux vêtements et nettoyer sa tunique qui avait souffert de son voyage.
La jeune femme commençait à peine à découvrir les Terres d'Ouest, pourtant elle sentait que les réponses à ses questions se trouvaient bien plus loin que Hartland. Peut être au delà de la frontière... Frontière réputée infranchissable, la jeune guerrière s'en était déja approchée avec prudence mais la zone semblait mauvaise et très dangereuse.
Comment franchir un endroit dont les recoins semblaient maudits et hatés par des créatures féroces?
Perdue dans ses pensées, Tenel Ka se retrouva rapidement devant le comptoir de l'épicerie sans avoir vu le propriètaire. Pourtant il lui avait dit de passer le voir à la boutique quand elle aurait terminé. Etrange.
Revenant totalement à la réalité, la jeune femme commença par sonder rapidement l'épicerie du regard en espèrant appercevoir son hôte dans l'un des rayons. Peine perdue. Tendant l'oreille pour discerner un éventuel bruit dans la boutique, Tenel Ka perçu le son étouffé et régulier d'une respiration.
La guerrière souri quand le son s'accompagna d'un lèger ronflement et se déplaça pour en trouver l'origine vers le fond de la boutique. Trouvant enfin l'épicier, Tenel Ka hésita un instant avant de poser délicatement sa main gauche sur l'épaule droite de l'homme endormi, et le secoua doucement. Elle trouvait inutile de le réveiller en sursaut.

Tenel Ka avait entendu la porte s'ouvrir, par précaution elle avait pris un poignard dans sa main droite. Sa position était telle qu'en arrivant la personne -si c'était un agresseur- ne verrait qu le bras gauche de la jeune femme sur l'épaule de l'épicier, la main droite se trouvant du côté du mur, discimulée par le corps de la guerrière.
La voix de Lune soulagea la tension dans les muscles de Tenel Ka qui remis discrèetement le poignard dans sa botte droite. Puis elle répondis à son amie en chuchottant.

"Ce n'est rien, j'ai également besoin de tranquilité."

La guerrière portait à présent un pantalon, une chemise et une veste de cuir. Ainsi elle pourait passer plus facilement en ville et trouver des informations. Tenel ka souri à son amie et lui demanda.

"Sais-tu comment passer le frontière?"

Cette réponse était vitalement pour la jeune femme, ça lui donnerait une possibilité d'enfin découvrir qui étaient ses parents et pourquoi on l'avais laissée aux soins d'un clan isolé dans un pays lointain des contrs du milieu. Cette zone géographique était la seule indication qui lui avait été fournie.

Malgré son assoupissement apparent, l'épicier avait surpris le geste furtif de Tenel Ka et en fut tout aussi surpris qu'étonné.
Il prit prétexte de la question qu'elle avait posé à Lune pour se mêler à la conversation.
"Lune ne vous sera d'aucune utilité sur ce point, je le crains."
Puis, à voix basse
"Venez donc me dire ici pourquoi vous avez besoin de franchir la frontière.
Et aussi pourquoi vous croyez que chaque client qui entre ici est un agresseur potentiel."

Tenel ka sursauta quand l'épicier se mis à parler, visiblement il était éveillé. Elle rougi quand il mentionna son geste.

"Depuis que je suis capable de marcher on m'apprend à me défendre seule, à survivre dans la nature et utiliser les plantes médicinales. Je crois que ça a un rapport avec mes origines.
J'ai été confiée à un clan par mes parents, et j'ignore tout d'eux. Le seul indice qui me reste est qu'ils étaient originaires des contrées du milieu."

La jeune femme avait fixé son regard vers l'extérieur de la boutique. C'était la première fois en dehors du clan qu'elle évoquait sa famille.

L'épicier prit un air dubitatif puis, toujours à mi-voix, répondit à la jeune fille :
"Hum. Evidemment, si c'est une histoire de famille, c'est pas pareil.
Je vous préviens tout de suite, je ne sais pas grand chose.
En fait même, je ne sais rien.
Je suppose, c'est tout.

Vous savez, c'est un lieu de passage ici : on y voit les gens passer faire leurs provisions avant de partir en expédition, tout ça ...
Et, ce n'est pas qu'ils parlent, non, ceux qui auraient des choses à dire sont bien trop prudents pour se laisser aller à des confidences dans un lieu public, mais bon. Il y a des signes qui parlent pour eux.
Et, aussi bien que je suis épicier, je sais additionner deux et deux.

Bref.
Tout ça pour vous dire que même si ce n'est que ragots et racontars, il semblerait qu'il y ait une sorte de passage à travers la frontière, loin au sud d'ici.
Ce n'est pas sans danger, loin de là, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Mais il parait qu'aux environs de Havre du Sud plusieurs aventuriers auraient tenté la traversée et qu'il en est même certains qui en seraient revenus.

Je ne peux pas vous en dire plus, je crois que vous devrez vous renseigner sur place.
Si vous y arrivez. Parce que "
L'épicier fit une moue de dégout
"Je me suis laissé dire que c'était la jungle par la bas. Un ramassis de bandits et d'ivrognes, la lie de la société qui n'ose pas s'approcher de la capitale de peur de se faire coffrer par la milice s'ils laissent libre cours à leurs bas instincts.

Alors, évidemment, vous pouvez croire que je cherche à vous décourager, et vous aurez raison : ce n'est pas une contrée pour une jeune fille là bas.
Mais si vous persistez à vouloir y aller,"
Il reprit sa voix normale
"Je peux donc vous fournir tout ce que vous voulez, vivres, armes, équipements, et même monture et harnachement si vous en avez besoin.
Evidemment, les affaires étant les affaires, rien de tout celà n'est gratuit, vous me comprendrez.
Et puis, étant donné que vous avez eu la gentillesse de m'indiquer quelle était votre destination, vous comprendrez aisément que je ne puis envisager de vous faire crédit, j'en suis désolé.
Je préfère vous faire une grosse remise plutôt que d'attendre un paiement qui risque de ne jamais venir. "
Il se rendit compte de l'énormité de ce qu'il venait de dire et se ravisa
"Ceci soit dit sans vouloir vous porter la poisse, bien évidemment."

Tenel Ka souri à Lune, elle avait compris que cette dernière était prête à risquer sa vie pour l'accompagner à la lisière des contrées du milieu. Que le passage soit dangereux ne l'étonnait guère pourtant elle était plus surprise qu'un passage soit possible et si connu de certaines personnes. La jeune femme commença à se demander si elle était vraiment entrée par hasard dans cette épicerie.
Prenant une grande impiration, soulagée, elle se tourna en premier lieu vers l'épicier.

"Je vais déja vous payer ce que je dois pour l'eau, une serviette -que je garde- le savon et la nourriture -un pain et des brunions- que j'ai pris dans votre boutique."

Se doutant que les proies qu'elle avait tuées le matin même ne suffiraient surement pas pour l'équipement supplémentaire, Tenel Ka espéra que le prix serait correct. Elle ne voulait tout de même pas payer au rabais les fournitures d'un homme l'ayant autant aidée.
Puis Tenel Ka dis à Lune.

"Je serais ravie qe tu m'indique le chemin. Par contre si c'est trop dur pour toi n'hésite pas à me le dire et à faire demi-tour. Je préfère ne pas imposer cette épreuve à une amie."

Le frisson qui avait parcouru Lune à l'évocation de son dernier voyage dans le passage n'avait pas échappé à la jeune guerrière.

Tenel Ka souri et acquiessa.

"J'ai déja eu certaines épreuves avant que je ne quitte mon Clan, j'ai une notion particulière d'un voyage interressant. Je crois qu'il me sera plus agréable de profiter de l'expérience de quelqu'un pour utiliser ce passage.
Cela fait des années que je me pose des questions sur mes origines et qui sont mes parents. Avoir la possibilité d'approfondir mes recherches me donnent une énergie et une volonté nouvelle. Bien que je garde espoir je ne cesse d'envisager l'échec pour ne pas avoir de fausse joie. Ca peut paraitre étrange mais c'est ainsi que je garde la tête froide."

La jeune guerrière attendait toujours l'évaluation de l'épicier sur la valeur de son bain et des petites provisions qu'elle venait de faire. Puis elle devrait évaluer le matériel dont elle aurait besoin et son coût. Il serait toujours possible de se débrouiller dans la nature comme on lui avait appris depuis son plus jeune âge.

L'épicier eut un soupir bougon.
" C'est fou le monde qui franchit la frontière ces temps-ci."
* Même Lune semble le connaitre comme le fond de sa poche, elle que je faisais encore sauter sur mes genoux il n'y a guère *
"Ce passage supposé être aussi secret que dangereux me semble être en fait une vraie passoire. Qui sait, peut-être même qu'un vieillard à moitié sénile comme moi serait un jour capable de l'emprunter ? "
* enfin, quand je serais à moitié sénile, ça voudra donc dire que j'irais deux fois mieux, en fait ... *

Il prit son temps pour évaluer le butin que Tenel Ka lui proposait comme paiement en nature.
"Mwais, ça ira. Servez vous.
De toutes façons, il vous faut cet équipement et vous ne pouvez pas m'en donner plus. Et puis, je suppose que ça presse et que vous n'avez pas le temps d'accomplir ici une tache qui pourrait vous rapporter quelque menue monnaie ?

Ah, si, je sais !
Ca fait des lustres que je m'étais approvisionné en pommes de terres auprès de grmin, à Havre du Sud, mais je n'avais trouvé personne pour lui réacheminer les bouteilles vides."

il partit farfouiller quelques minutes dans son arrière boutique et revint peu de temps après avec un cageot tout empoussiéré

"Voilà : Si vous voulez bien me servir de livreur et restituer son bien à l'aubergiste de havre du sud, nous pourrons estimer que nous sommes quitte et que votre dette est épongée.
Cela vous sied-il ?"

Tenel Ka éclata de rire. Transporter un cageot n'était pas prévu, mais elle s'arrangerait.

"Très bien. Pouriez-vous écrire une lettre indiquant que vous m'envoyez, votre ami pourait ne pas me croire sur parole. Qui plus est si je me présente comme ici, couverte de boue."

La jeune femme fronça les sourcils.

"Le probléme c'est que je risque de négiger le cageot si ma vie est en danger et le risque de casse est très important."

Cependant la jeune guerrière commençait à rassembler les affaires dans son sac. Son départ se ferait le plus tôt possible.