L'Auberge

Ellenwen ouvrit la bouche, trop estomaquée pour répondre. Elle était à la limite du choqué. Même en sachant que c'était du second degré. Elle rougit jusqu'à la racine des cheveux et ouvrit la bouche sans savoir quoi répondre.

"-Hum.... mnmniamnia...."

Puis elle retrouva la voix après se l'être éclaircit en toussotant avec un sourire.

-Personne n'en a jamais trouvé le chemin. Alors vous pouvez toujours parler.

Non, je ne parlerai pas.
En tout cas, pas de ça.
Je vois bien que je vous gêne et vous savez bien que ce n'est pas mon intention. C'était juste une manière de vous dire que je n'étais pas dupe quand à votre prétendue appartenance au monde des ombres.
grmin commençait cependant à s'impatienter de l'absence de Mumal
* J'espère qu'il ne lui est rien arrivé, quand même ! *

Ellenwen sourit, sa gène envolée aussi vite qu'elle était apparue. Elle haussa les épaules.

-Vous n'étiez pas sensé y croire. Je ne disais que des bêtises... pour changer. Je ne crois pas que je puisse faire du mal à quelqu'un. En tout cas pas tant qu'on ne fait pas de mal à un ami. Mais sinon... je ne crois pas. Et les ombres sont en quelque sorte le mal. Même si je pense que c'est bien plus compliqué que ça. Comme pour toutes les choses. Enfin bref... je n'étais pas sérieuse.

Elle regarda autour d'elle. Elle avait envie de bouger, de sortir. Bien que l'auberge soit confortable et qu'elle s'y sente bien elle avait de mal à rester enfermée. Elle aurait aimé pouvoir faire quelque chose, occuper ses mains. Elle entreprit de tisonner le feu, paisiblement. Puis elle releva la tête en songeant que son ami avait l'air bien préoccuper. Et ce n'était pas très dur de deviner pourquoi. Elle lui sourit pour le réconforter.

-Bah, il est peut-être passé chercher quelque chose. Je ne pense pas qu'il lui soit arrivé quelque chose. Ne vous inquiétez pas...

Bien sur que si, que je m'inquiète. Le forgeron a disparu, il y a des traces de lutte dans sa forge, et le premier garçon que je mets pour le remplacer ne donne plus signe de vie au bout de quelques minutes qui s'allongent à devenir des heures.
En plus, la nuit va finir par tomber. Allons savoir si les chiens a coeur ne vont pas finir par s'approcher jusqu'au village, un jour ou l'autre ?
grmin s'avança jusqu'à la porte de l'auberge, l'ouvrit et se mit à crier
MUMAK !
S'il doit venir dans l'obscurité, j'espère qu'il aura la présence d'esprit d'emporter avec lui du feu, des braises ou quelque chose qui y ressemble. Ce ne devrait pas être trop difficile à trouver dans une forge, quand même. Et ces sales bêtes ont horreur de ça.

[ désolé c'est du vite fait, j'avais pas trop le temps ^^ et je ne voulais pas vous bloqués...]

Mumak qui était partis depuis quelques temps de la forge, cacher par son capuchon et armé de son arc, continua de sinuer dans la ville quelques minutes avant de se rendre compte qu'il avait perdus le chemin menant à la taverne, il s'areta

* Mais pourtant je suis sûr que c'est par ici... *

Il continua de réfléchir quelques instant puis commenca a courir à travers les rues gardant une main sur sa bourse qui contenait les flèches pour Ellenwen

* Ah oui! Je reconnais ce batîment... *

L'homme avait reconnus une habitaton qui l'avait marqué en arrivant dans la ville, à ce moment là il se rappella exactement le chemin menant à la taverne. Le temps d'arriver jusqu'au tavernier, la nuit était tombée, il se mit alors à courir plus vite car les rues n'étaient pas très rassurante à cette heure-ci.

* Ce n'est plus très loin ! *

Mumak était presque arrivé quand il entendit Grmin prononcait son nom, au début il crut que le tavernier avait besoin de son aide car il avait un probleme mais une fois arrivé devant celui-ci, il comprit que l'homme s'inquietait pour lui. Mumak était éssouflé

" Excusez...Excusez moi Monsieur Grmin..."

Il s'areta quelques instant puis sa respiration redevint normale

" je me suis perdus dans la ville, je sais, je ne suis pas doué...mais j'ai les pointes de flèches pour Dame Ellenwen..."

"Ce n'est pas grave, Mumak. C'est ma faute, en fait. J'aurais du te prévenir. Le hameau n'est pas bien grand mais si l'on ne fait pas bien attention et que l'on ressort de la forge par la porte opposée à celle par laquelle on y est entrée, on peut vite perdre ses points de repères. Surtout avec la nuit qui tombe.

Je m'inquiétais pour toi, car avec la nuit viennent les chiens à coeur. Deux fois gros comme un loup, il parait qu'ils repèrent leur proie aux battements de son coeur. Ou bien qu'ils s'attaquent à la poitrine plutôt qu'à la gorge, c'est selon. Jusqu'à présent ils ne se sont jamais aventurés jusqu'à l'intérieur du village, mais ils deviennent de plus en plus entreprenant de jour en jour."

Puis, avisant que Mumak n'était pas revenu les mains vides.
"C'est gentil à toi. Je suis sur que dame Wink

Ellenwen saura en faire bon usage. Il n'y aura qu'à démonter quelques oreillers pour en extraire des plumes d'empennage et trouver quelques baguettes bien droite pour faire les tiges des flêches. Mais nous pourrons nous occuper de ce dernier point au cours du voyage. Il n'est peut-être pas nécessaire de s'en encombrer dès le début.

Quand à moi, j'aurais bien fait mon usage de quelques billes ou boulets pour ma fronde, mais ne t'inquiète pas : c'est du bon boulot que tu as fait là, et je trouverais certainement mon bonheur parmi les scories de fonte qu'un tel travail t'aura forcément fait faire. Mais ça ne presse pas, j'irai voir cela une autre fois.

Entre temps, tu as certainement grand faim puisque tu t'es mis à l'oeuvre avant même de t'être reposé. Passons donc à table, les cotelettes sont cuites. Je vous demanderai juste, à l'un et à l'autre, de bien vouloir m'en garder les os et, surtout, de n'en pas casser le manche.
Si Finwë ne s'est pas entièrement rassasié de sa chasse, il pourra rogner ce qui reste sur les os, mais je souhaiterai les récupérer ensuite.

Par contre, je vous déconseille fortement ce boudin d'agneau de valtordu : j'y ai apporté un ... traîtement spécial."

Ellenwen soupira. Encore Dame ! Mais c'était une idée fixe ! Et c'était très affreux. Elle éleva doucement la voix comme une élève qui lève la main en sachant qu'elle allait déranger le cours.

-Euh... si ça vous dérange pas... j'aimerais qu'on arrête de m'appeler Dame Ellenwen ! C'est affreusement désagréable. Et puis imaginez un peu le choc psychologique que cela peut avoir sur mon esprit... Je peux soudainement être prise d'une crise de mégalomanie, ou bien être prise d'une crise de peur devant la monstruosité de l'appellation. Ou bien... enfin voilà. Les conséquences peuvent être atroces. Enfin tout ça pour dire que je préfererais que vous m'appeliez juste Ellenwen.
En attendant Mumak je vous condamne à.... honorer la table de notre honorable invité pour le dédommager de l'inquiétude qu'il a eu.

En voyant les pointes les flèches elle rougit et marmonna quelque chose de confus en guise de remerciements. Elle détestait les cadeaux, même utiles. Et elle ne savait jamais qu'elle attitude adopter quand elle les recevait. Elle les prit délicatement et les observa longuement. Elle n'en avait pas vu de meilleures depuis bien longtemps. Elles étaient parfaites... et meurtrières... Elle s'inclina légèrement et dit alors, plus normalement mais toujours sincèrement.

-Vous me faites un cadeau précieux. Je n'ai jamais vu d'aussi belles pointes de flèches depuis bien longtemps. Je vous en remercie profondément. Vous serez un maître dans votre profession.
Grmin, je dois avoir une dague pour vous je crois. Elle est un peu vieille mais elle pourrait peut-être vous servir... si vous voulez. Et je peux fabriquer un arc... pour vous deux. Ce n'est pas si compliqué. Mais il me faudrait un peu de temps. Et je peux difficilement faire ça pendant les étapes ou en marchant. Il me faudrait rester ici pour les faire, dans l'idéal. Mais, que veux-tu faire des os ? Des armes ?

*Os... os... ooooooooooooooooooooos !*
Elle se redressa d'un bond :

"-Je sais ! Je sais je sais je sais je sais je sais ! Pour se préserver des ombres il est nécessaire de porter sur soi un os appartenant à une des créatures de la frontière. Ainsi elles seront trompées par le pouvoir des os et nous prendrons pour un des leurs. Malheureusement je n'ai que deux amulettes en os avec moi. La mienne et celle de Laed... Je crois que pour l'occasion il vaudrait mieux que... vous preniez ces amulettes. Vous n'avez jamais traversé la frontière moi si même si je sais que ça ne sert pas forcément à grand chose et que je ne suis pas forcément plus protégée que vous mais bon... Au moins j'ai quand même quelques notions.

*Bouh... ne pas penser à ça... ne pas penser à ça... On ne se fera pas repérer, tout ira bien...*
Pour se réconforter elle alla chercher les côtelettes et les servit. Puis elle se mit à manger par petits bouts. C'était très bon, ce qu'elle fit remarqué.

-C'est délicieux, Grmin. Mais ne vous inquiétez pas je n'aurais pas pris de boudin. J'ai horreur de ça.

* grmin fut choqué par la confusion des pronoms *

Citation :: Mais, que veux-tu faire des os

puis

Citation :: ne vous inquiétez pas

* bah, sa fourche aura langué ... *
"Sachez, ma dame Wink

que Valtordu est fort proche de la frontière également. Et j'ai entendu rire que les agneaux qu'on y fait pousser étaient des créatures, disons ... particulières. Je pense donc que les os de leurs cotelettes pourront faire d'excellents talismans. Voire des armes, oui, si on les taille en boomerang.

Quand à l'horreur du boudin, vous n'allez pas me croire, mais rien qu'à vous regarder je m'en serais douté. Je gage que vous n'aimez pas le poisson non plus, surtout le thon ? * la natte ... Ne penser à rien d'autre que la natte ... *

Et, je vous remercie de votre proposition mais vous m'emb(a)rassez, là. En effet, j'ai déjà une dague dont je suis fort content. Mais si ça ne vous démunit pas, je veux bien accepter de transporter la votre, cela réduira d'autant votre charge durant le voyage.
Quand à l'arc, ma foi, vous connaissez mon opinion sur cette arme de lache.
J'accepte donc votre offre. Mais vous allez buter sur un bête problème d'intendance, le manque de bois sec et de qualité disponible. Aussi, c'est à moi de vous proposer quelque chose : comme je ne compte pas que nous revenons ici avant longtemps (voire : jamais ?) prenez donc les lattes d'un des sommiers des chambres de l'étage : ils sont en if, je pense que ceci devrait vous convenir.
Qu'en dites fous ?

-Si vous m'appelez encore une fois ma dame je vous appelle mon seigneur et je vous fais des courbettes. Et je vous pourrirais la vie encore plus que maintenant. C'est faisable... Beurk... des agneaux mutés... immangeable. Probablement pire que ma tarte au citron sans citrons...

Elle rit en se souvenant de la fois, mémorable ou elle avait voulu préparer une tarte au citron... et qu'elle n'avait pas fait assez de garniture au citron. Résultat en cuisant il ne restait plus que la pâte. Ce jour là elle avait cru mourir de rire avec Laed. Surtout qu'avec la chaleur la pâte avait gonflé, boursouflé. C'était très drôle... La réflexion de Grmin la fit rire. Elle avait une tête à ne pas aimer le boudin et le poisson... s'il le disait... Petite moquerie, gentille avec beaucoup d'autodérision.

-Ben non... je ne mange pas mes semblables. Ce ne serait pas gentil. Je suis une fille bien élevée et on m'a appris que le cannibalisme c'était mal. Donc je ne le suis pas.

Elle se leva et farfouilla dans son sac. Elle en sortit une dague, dont le métal était patiné par l'âge mais qui était aussi aiguisé qu'un couteau de boucher. La dague n'était pas d'aussi belle facture que la sienne mais n'était pas non plus une arme sans importance. Elle la tendit à l'aubergiste.

-Tenez. Prenez en soin.

*C'était l'arme de Laed...*

Non ! je n'oserais pas ! Je n'ai pas envie d'abîmer votre auberge. Je me débrouillerais autrement. J'irais chercher du bois demain. J'en trouverais du bon quelque part. Mais je ne toucherais pas à vos lattes. J'ai dit !
Et vous Mumak ? Voulez vous un arc ? Je suis désolée pour les dagues je n'en ai plus... mais je pourrais vous en chercher demain quand j'irais chercher du bois si vous le souhaitez.

*Crise de bonne volonté subite... si j'étais eux j'en profiterais hihihi*

Allons, MademoiZ'aile Ellenwen, ne faites pas l'enfant.
Que vous vous compariez à un boudin ou un thon, ma foi, chacun se voit comme il veut se voir et je n'irai pas vous chercher noise pour ça, même s'il est évident aux yeux du monde d'ici et d'en dessous que vous êtes dans l'erreur. Le moment venu, le temps vous aidera à rectifier votre point de vue et il n'y a personne d'autre qui puisse le faire à votre place.

Mais en ce qui concerne les lattes d'if, pour l'arc, ce n'est pas négociable. Si vous vous obstinez à oeuvrer un bois vert, le bel arc que vous m'aurez confectionné se cassera à la première occasion et vous aurez travaillé pour rien.
Non, ne faites pas la tête
* mais c'est quelle mordrait la sauvage ! Et elle ose dire qu'elle est contre le cannibalisme ? Mon oeil ! Tout contre, oui ? *
Ne faites pas la tête disais-je. Je ne vais pas laisser passer la si rare occasion de vous voir faire oeuvre de bonté. Car, en effet j'ai une alternative à vous proposer : Vous utiliserez mes lattes et vous irez dans les environs chercher du bois que l'on puisse laisser sécher ici pour les remplacer quand nous reviendrons. Si jamais nous revenons. Comme ça vous aurez du bois de qualité et l'auberge ne perdra pas au change. Cela vous semble-t'il un marché acceptable ?
Et si par hasard vous avez le bonheur de trouver un bois déjà sec et apprêté, et qui convienne mieux que mes lattes, soit, je vous autoriserai à vous en servir et ne pas démonter ma literie. Mais je doute fort que cela arrive cependant.

considérant l'accord d'Ellenwen comme étant acquis, grmin put enfin se consacrer à l'examen de l'arme.
L'acier est un peu piqué de ne pas avoir servi, certes, mais après un bon coup d'huile de coude, elle paraîtra comme neuve.
Il éprouva le fil du tranchant
Malgré celà, on jurerai qu'elle vient à peine d'être aiguisée.
Puis, il examina le manche, attentivement
Je ne reconnais pas toutes ces formes, et ces symboles. Mais leur agencement, tout en grâce et en courbes laisse à penser que le précédent propriétaire était une femme.
Oh, regardez ! L'âme du manche est en os !
* Mais, qui donc pourrait avoir besoin d'un manche en os ? à part ... *
grmin palit subitement.
Non, je peux pas accepter pale

C'est l'arme de Laed que vous m'offrez. Ce n'est pas seulement une arme, c'est un souvenir de famille. Peut-être la seule chose d'elle qui vous reste.
Il est encore temps de faire machine arrière. Je sais quelle valeur cet objet à pour vous et je ne voudrai surtout pas que vous puissiez le regretter par la suite. Êtes vous bien consciente de ce que vous faites ? M'offrir cette dague, c'est me faire entrer dans votre famille. Pour le meilleur et pour le pire.
Mais si telle est vraiment votre volonté, en votre ame et consience, alors, oui, je m'efforcerai d'honorer ce présent.
grmin se mit à genoux devant Ellenwen, lui prit la main et arbora sa mine la plus solennelle.
Ellenwen, acceptez vous de prendre grmin, ici présent, comme membre de votre famille ?
Est-ce bien là ce que vous voulez ?
si quelqu'un à une raison de s'opposer à cette adoption, qu'il parle avant qu'Ellenwen exprime son voeu ou qu'il se taise. A jamais.

Mumak avait sortis les pointes de flèches de la bourse puis les donna à Dame Ellenwen, celle- ci avait l'air de les appreciées

" Derien Dame Ellenwen! "

Mumak rougit sous le compliment puis s'invita à la table de Grmin et Ellenwen, il mangea le merveilleux repas de Grmin

" C'est vraiment délicieux Monsieur grmin, je vous remercisde m'avoir inviter. De ce qui est pour vos boulets d'acier il seront prêt demain..."

Mumak observa l'échange, Ellenwen donna une dague à Grmin, elle avait l'air de representer quelques choses d'important mais Mumak ne comprit pas...

" Je vous remercie Dame Ellenwen, je possede déjà une dague..."

Il se leva puis prit en main la garde de la dague qui se trouver au niveau de sa cuisse puis la present à Ellenwenet Grmin, c'est le bien le plus précieux qu'il possédait...

" Et pour ce qui est de l'arc, j'en posséde déjà un aussi. Il se trouve à la forge, je l'ai laissé là bas...mais il est très bien. Je vous remercie pour votre proposition tout de même "

Mumak regarda Grmin faire une sorte de demande un peu speciale à Ellenwen...l'homme regarda sans comprendre...

" L'arc n'est pas une arme de lâche...ou alors la fronde l'est aussi..."

Bien sur que la fronde l'est aussi. C'est une arme de jet. Ma "cuillère a oeil" me semble, au contraire être une "arme de brave". Encore que je sois loin de revendiquer ce titre et que seul le hasard a fait transformer en arme mortelle un paisible ustensile de cuisine.
ce faisant, grmin mira son anamorphose dans le reflet de la cuillère, cracha dessus et la frotta sur son pantalon pour la faire briller, puis il sortit son huile à la noix d'Ellenwen, sa pierre de lune et entreprit d'en aiguiser le tranchant tout en continuant à parler.
Mais la fronde à sur l'arc l'avantage de fonctionner à "projectiles perdus" : On trouve des cailloux partout, qui ve se soucier de récupérer celui qu'il vient de lancer ?
Je compte bien d'ailleurs n'utiliser qu'au meilleur escient les précieux boulets que tu vas me confectionner. Uniquement sur un sol sans cailloux tel qu'une étendue de sable, sur une étendue d'eau ou à l'intérieur d'un batiment par exemple.
Encore que, je te le répète, les scories de la forge me suffiront amplement. Si tu comptes retourner y travailler avant le départ de notre expédition, pourquoi ne pas t'exercer à forger une lame plus conséquente que les dagues dont nous sommes équipés ? Ne cherche pas à faire dans l'art ni la dentelle, pour commencer. Et, interrompant son travail d'affutage pour montrer sa pierre de lune nous pourrons toujours parfaire son fil en route.

Au contraire, les flèches ne poussent pas sous les pas d'un cheval : une fois le trait tiré, il faut se déplacer jusqu'à la cible pour récupérer la flèche. Au moins la pointe. Sinon, on se retrouve vite à cours de munitions. Et ce faisant, outre la distance parfois considérable, qui n'est qu'un moindre mal, il faut aussi souvent s'exposer aux coups de l'adversaire pour récupérer son bien, ou en faire le sacrifice et l'abandonner.

grmin commençait à avoir de sérieuses crampes en maintenant sa position dans l'attente de l'éventuel assentiment d'Ellenwen

"-Je ne veux pas savoir qui a tord ou raison. Et je me moque de ce que pense le monde, tant qu'on me laisse penser ce qu'on veut. Je ne veux pas être quelque chose alors laissez moi au moins être ce que je veux ou faites semblant de me croire. Un peu de respect tout de même."

Elle sourit en disant ça. Elle savait qu'elle en serrait jamais d'accord avec quelqu'un sur ce sujet. Et elle ne voulait pas l'être. Par esprit de contradiction peut-être. Puis elle secoua la tête, têtue et bornée. Elle ne changerait pas d'avis.

-Je ne toucherais pas à vos lattes. Ce n'est même pas la peine d'argumenter je ne vous écouterais pas ! Je trouverais du bois sec autre que vos lattes, dusses-je chercher jusque dans les bas fonds de cette ville. Je suis déterminée. Je ne changerais pas d'avis alors il faudrait mieux changer la conversation.

*Mais il y tient à son Dame Ellenwen ! C'est pas possible ! Encore plus têtu que moi... enfin presque. On va dire au trois quart presque plus pire que moi... ou deux tiers je sais pas...*

-Mumak, je vous en prie ! Ne m'appelez pas Dame Ellenwen ! Je serais forcée de m'exiler pour ne plus l'entendre. Or il fait nuit et froid dehors, vous n'auriez tout de même pas le coeur de me jeter dehors juste à cause d'un pauvre mot que je ne supporte pas ?

Quand Grmin découvrit que c'était l'arme de Laed elle jura mentalement. Elle n'avait pas voulu qu'il le sache. Elle n'aimait pas que les gens sachent quand elle leur faisait des cadeaux ou non. Êtes-vous consciente de ce que vous faites ? *Bien oui quand même, jusqu'au dernières nouvelles je suis encore une fille sensée. Je l'ai quand même cogité ce cadeau... alors les vous n'y pensez pas franchement c'est exagéré ! Pfff... traitez moi d'inconsciente ou de sotte tant que vous y êtes. Tsss. Ces vieux de nos jours aucun respect pour les jeunes.* La suite étrangla l'amusement qui commençait à poindre dans son esprit... La faire entrer dans sa famille... non l'inverse... Le faire entrer dans sa famille. Mais il était tombé sur la tête ! Il était pris d'une crise d'envie de suicide aigüe. Frappé de folie instantanée en poudre de perlimpimpin ! Victime d'un sortilège qui trainait dans le coin. Assailli par des ondes venues d'un autre monde. Enfin bref il était très pas bien du tout ! En plus il se mettait à genoux et lui prenait la main comme pour la demander en mariage. Ses joues pâlirent, rougir, verdir pour redevenir exangues. Elle voulait pas se marier ! Enfin non oui non il voulait surement pas dire ça. Enfin il avait intêret. Et puis vu leur âge respectif il serait son père, son oncle. Quelqu'un qui serait responsable d'elle à lui dicter ses pas. Elle avait perdu sa famille, rien ne la remplacerait. Elle voulait un ami. Quelqu'un avec qui rire, qui pourrait l'aider. Pas quelqu'un qui se sentirait responsable d'elle. Pas... pas... Elle ne savait absolument pas quoi dire. Dire non l'aurait blessé mais elle n'avait pas envie de dire oui. Pas envie de dire non non plus, puisque quoiqu'il dise c'était lui qui lui proposais d'entrer dans sa famille et non l'inverse. Et ce n'était pas rien. Et elle ne voulait pas. Mais en même temps... Ses pensées tournaient en rond. Elle jeta un coup d'oeil à Mumak qui avait l'air aussi déconcerté qu'elle. Au moins elle se sentait moins seule tout à coup... Enfin... si quand même. Il ne subissait pas ça lui. Elle si. Enorme différence. Grmin continuait à parler comme si de rien était... Elle finit par "prendre la parole" sincère mais un peu déboussolée.

-Ben... euh... Mon cadeau était sincère et oui en mon âme et conscience je vous l'offre. De toute façon, elle ne me sert pas alors autant qu'elle serve à quelqu'un. Et que ce quelqu'un soit vous. Je la sais en de bonnes mains. Enfin j'espère. Et à moins que vous ne vous montriez vraiment... vraiment... affreusement affreux. Ce dont je doute... Vous faire entrer dans ma famille... je veux bien. Dans la famille de mes amis. Qui sont ma vraie famille.

*Famille que vous allez étrenné....*

J'arrivais devant une Auberge ou peut étre taverne... J'attachais le cheval à l'entrée.

Pui entrais doucement dans l'auberge , poussant delicatement la porte .
Cet endroit étit plutot simpathique à première vue. D'autre personnes y étaient déjà installées , tout semblait se derouler dans une ambiance sereine et simple. Tant mieux.

Je trouvais du coin de l'oeil une petite table vide , j'y deposais mes affaires et m'y installais. Gardant mon sabre dans le dos , seule un sac et une petite sacoche se trouvant sur la table.
J'attendis sans mot , me callant dans le fond du fauteuil , reflechissant un instant...

grmin se releva en sursaut
* Tiens donc. Un client maintenant.
Et une cliente, même ? *
sans avoir eu le temps de se féliciter du fait qu'Ellenwen l'adoubait de son amitié, il serra son tablier et s'orienta vers l'inconnue
Bien le bonsoir, mademoiselle.
Vous prendrez bien quelque chose ?
Nous avons en ce moment une excellente promotion sur le boudin d'agneau de Valtordu. Cela vous dirait-il de goûter ?

en attendant que la nouvelle arrivante fasse son choix, grmin se retourna pour répondre à Ellenwen.
Soit. Donc, pas d'arc.

Elllenwen, voyant la nouvelle cliente recula précautionnement, par habitude. Elle se blottit confortablement comme un gros chat un peu paresseux dans un des fauteuils près de la cheminée et observa Mumak et Grmin du fond de son "nid". Elle leva les yeux au ciel en soupirant quand elle entendit la réflexion que ce dernier fit. Décidement si la famille commençait comme cela, elle était male partie. Enfin ça les occuperait... vu qu'ils allaient passer leur temps à se chamailler. Ils ne s'ennuieraient pas.

-Mais si arc ! Je vous défend de protester ! Vous n'allez tout de même pas me priver du plaisir d'en fabriquer tout de même ?! Simplement pas latte. On ne retrouvera jamais de l'if aussi vieux pour vos lattes. Elles seront dépareillées. Ca serait affreusement méchant de ma part de leur faire ça. Pensez donc un peu à elle, égoïste ! Vous allez les séparer, priver les survivantes de leur compagne de souffrances... snif...

grim se sentit piqué au vif devant sa négation de son refus.
Il déposa en urgence à la table de la nouvelle venue un pichet d'eau, une miche de pain et les quelques boudins d'agneau de valtordu rescapés de sa dernière opération. Puis il monta comme une trombe dans une des chambres, innoccupée.
Il elneva le matelas du lit puis entreprit de retirer les lattes du sommier.
Ses lattes sous le bras, il redescendit et fit un passage par l'atelier proche des écuries dans lequel il prit de la colle.
Il revint enfin avec tout son matériel dans la grand-salle de l'auberge et commença ce qu'il avait à faire :
Il encolla les lattes, les ajusta l'une par dessus l'autre en prenant garde à bien inverser le sens du fil du bois entre chaque couche, coupant par ci, rapant par là, de manière à ce que l'épaisseur de l'ensemble varie en fonction de la souplesse qu'il voulait donner à la portion de l'élément considérée : rigide au centre, très élastique aux extrémités. Et avec une cambrure qui, à vide, ne dépassait pas celle que les anciennes lattes de sommier adoptaient naturellement.
Il chauffa ensuite l'ébauche d'arc à la cheminée et le frictionna plusieurs fois avec intensité afin de bien répartir la colle, puis le posa à plat directement sur le parquet en le recouvrant sur toute sa longueur du maximum de tonnelets de bière qu'il put rassembler. Ainsi l'ensemble serait bien maintenu le temps que la colle prenne. Au moins toute la nuit.
Et voilà ce qui ne demande qu'à être un bel arc puissant et léger. Il n'y aura plus qu'à dégrossir les extrémités afin d'y fixer la corde, ainsi qu'à affiner le centre pour permettre une bonne prise en main et ajuster un dispositif de calage de la flèche, et de visée. Mais ce sera pour plus tard.
Et aucune lame ne se sentira orpheline puisque, vous voyuez, j'ai finalement eu besoin de tout le paquet. La famille entière sera donc du voyage. Mais du coup, Mumak, si tu retournes à la forge, c'est finalement plus de pointes de flèches que de boulets à fronde dont j'aurai besoin moi aussi.

Mumak regarda Ellenwen puis rougis...il ne voulait en aucun cas offensé cette femme

" Non, je ne voudrais pas que vous partiez...je vais faire un effort pour vous nommée Ellenwen mais c'est pas gagné...excusez moi encore..."

A peine ses excuses faites, que Mumak apercut une jeune femme femme entrée dans la taverne, il l'observa d'où il était pour essayer d'en savoir plus sur elle

* Je me demande d'où elle vient et ce qu'elle vient faire ici ... *

Mumak regarda avec amusement le traval de Grmin, il savait faire beaucoup de chose. Il avait confectionné un arc...

" Bien Monsieur Grmin, je m'occuperais de tout cela demain. Des pointes de flèches, une épée et des boulets pour fronde."

Mumak regarda encore un instant la nouvelle venue, se posant pleins de questions...puis il reporta son regard sur le feu de la cheminée fort chaleureux.

" Vous comptez partir quand Monsieur Grmin et D...Ellenwen ? "

Mumak avait faillis dire une bétise, il esperait qu'Ellenwen ne lui en voudrait pas...

je regardais l'aubergiste avec un petit sourire en le voyant faire tout ceci .

je commençais a entammer ce qu'il venait de me servir en"courant " XD. Ceci n'était pas mauvais . encore heureux -__-'

puis regardant tout en entammant la viande , un homme dans le fond et une jeune femme pas vraiment jeune femme XD enfin je ne savait quoi pensais d'elle a vrai dire...
je ne preferais pas parler pour le moment et finir tranquillement mon diner.

grmin avait remarqué l'embarras de mumak ainsi que les efforts qu'il faisait pour ne pas facher Ellenwen. D'humeur taquine, il décida d'en rajouter une couche.
"Laisse donc tomber les boulets, Sire Mumak. Je t'ai déjà dit que les déchets de forge me suffiront amplement. Tu as bien mieux à faire avec ces pointes de flèches. Quand à l'épée, c'était juste une suggestion, si tu cherchais une direction vers laquelle orienter ton apprentissage.
Enfin, c'est toi qui vois, de toute façons : C'est toi qui tiens les pinces dans le brasier, qui martelle sur l'enclume et qui pédale pour activer le soufflet de la forge.
* Et avec les oreilles, qu'est-ce qu'il fait ? *
"De toutes façons, je ne pense pas m'attarder encore trop ici. Dès que mon arc est sec, je lui colle une corde en tresse de boyau d'agneau de valtordu et je suis prêt. J'espère bien traverser la frontière au plus vite afin de ne pas être coincé au chas de l'aiguille au moment où elle fondra entièrement, avec toutes ces créatures diverses et maléfiques qui nous tomberaient alors dessus.
grmin eut cependant un regard discret vers l'inonnue au fond de la salle
* Bizarre, bizarre, quelqu'un qui pose son sac sur la table mais garde son sabre accroché dans le dos ... Tout en s'adossant au fond du fauteuil ? *
" Tiens, Mumak. Cette jeune dame semble avoir pas mal voyagé. Demande-lui, à tout hasard, si elle n'a pas rencontré en chemin le maître de forge, que tu cherches ?

Quand Ellenwen vit les efforts de Mumak pour ne pas la fâcher elle sourit discrètement. Elle avait réussit à lui faire peur maintenant. Elle secoua la tête avec un brin d'amusement et soupira. Elle qui se plaignait de ne pas assez être respectée, voilà qu'elle souhaitait qu'il la respecte un peu moins et se montre plus naturel.
*C'est vraiment le monde à l'envers. Bientôt je vais lui demander de me tutoyer... enfin non faut pas trop exagérer non plus...*
Elle eut un geste légèrement fataliste avant de répondre à Mumak.

-S'il vous plait, n'ayez pas aussi peur de me fâcher. Je ne me fâche pas aussi facilement, je préfererais que vous soyez un peu plus naturel. Et ne vous inquiétez pas, je dis beaucoup de bêtises, je ne serais pas partie.

Elle regarda Grmin monter à l'étage à toute vitesse. Elle haussa un sourcil intrigué et attendit patiemment la suite des évènements. Quand elle le fit redescendre avec ses lattes elle sursauta dans son fauteuil.
*Mais c'est pas possible une tête de mule pareille ! J'ai jamais vu pire !* songea-t-elle avec une mauvaise foi évidente vu toutes les fois où elle avait opposé à quelqu'un une tête bornée et déterminée à ne pas changer d'avis. Elle soupira. Puis elle le vit faire un arc. Avec de la colle... elle en ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes. Certes avec un peu de travail pour les finissions, cela donnerait un bel arc... mais avec de la colle ! Elle le regarda donc, attentive au moindre de ses gestes et pour une fois sans faire de commentaires. De toute façon la vengeance est un plat qui se mange froid... niark niark niark. Elle sourit joyeusement, ce qui dans la circonstance actuelle n'était pas forcément un bon présagez pour l'aubergiste.

Ellenwen ne s'occupait pas de la voyageuse. Elle s'en tenait simplement le plus loin possible. Elle ne voulait pas la déranger. Ce fut Finwë qui se leva et alla jusqu'elle pour la renifler et la dévisager de ses grands yeux gris. Ellenwen se redressa. Elle craignait que la femme prenne peur en voyant son énorme loup blanc et s'enfuit ou bien le blesse. Mais elle ne dit rien pour le moment, Finwë ne lui obéirait pas si elle se mêlait de ça maintenant. Aussi se réenfonça-t-elle dans le fauteuil tout en continuant de surveiller la scène du coin de l'oeil. Quand elle entendit Grmin parler à voix haute de leur destination, du passage et de la frontière elle fronça les sourcils pour le mettre en garde. Le passage devait rester un lieu connu de très peu, sinon les morts ne cesseraient pas, des curieux venus voir le phénomène. Et il ne fallait faire confiance à personne, pas même à une voyageuse inconnue venue ici. Si jamais un autre quatuor se lançait à leur trousse il apprendrait bien vite qu'ils avaient séjourné ensemble chez l'aubergiste et il trouverait bien un moyen de faire parler cette jeune femme. Tout aussi forte qu'elle paraisse.

* j'ai été bien imprudent de parler de notre voyage devant cette inconnue.
Certes, elle est bien loin, à l'autre bout de la salle, et n'a pas forcément bien entendu.
Cependant, il ne faut pas oublier que nous sommes poursuivis.
Et même s'il se trouve que nous n'ayons rien à craindre d'elle, elle pourrait mettre nos ennemis sur notre piste sans le vouloir *
grmin revint vers l'inconnue
Tout va bien ? Vous n'avez besoin de rien ?
Mais, vous savez, vous n'aviez pas besoin de vous mettre à l'autre bout de la salle.
Puis, avisant le sabre qu'elle portait dans son dos.
Dites-moi, c'est un sacré couteau que vous avez-là. Et ça ne vous gêne pas pour vous adosser au fauteuil ?

Mumak regarda Ellenwen, il ne savait trop quoi répondre...

" Vous savez, je suis naturel quoique un peu anxieu car je n'ai pas l'habitude de parler avec beaucoup de monde mais je ferais de mon mieux..."

Puis il se tourna vers Grmin

" Non, s'il vous plait Monsieur Grmin, je ne suis pas un sir...D'accord pour les boulets mais j'ai très envie d'essayer de forgé une épée..."

* Une épée, ce serait vraiment super... *

Quand il entendit Grmin lui proposer d'aller voir la jeune femme qui était était arrivée, il se dit qu'il n'en serait pas capable. Il prit son courage à deux mains puis se leva de son fauteuil près du feu et alla à la table de la jeune femme

" Excusez moi Mademoiselle ! Puis-je savoir d'où vous venez ? "

Mumak esperait ne pas trop dérangé la jeune femme pendant qu'elle dîner. Il attendit une réponse en attendant il admira l'arme de celle-ci

Avant que Mumak ne parte voir la nouvelle arrivante Ellenwen haussa doucement les épaules et lui répondit sincèrement avec un petit soupir.

-Je suis aussi mal à l'aise avec les autres, vous compris. Alors comme ça, vous excuserez mes erreurs et j'excuserais les vôtres. Ne soyez pas anxieux, je n'ai jamais mangé quelqu'un.

Puis elle le regarda partir. Elle ferma les yeux tout en s'enfonçant profondément dans son fauteuil. L'étrangère n'avait pas hurlé, Finwë ne devait donc pas trop lui poser de problèmes. De toute façon la jeune femme se maintenait sur le qui-vive, les oreilles grandes ouvertes au cas où.

grmin eut un sourire amusé à la parole d'Ellenwen

Citation :: je n'ai jamais mangé quelqu'un.

* Mais j'ai comme l'impression que ça pourrait ne pas trop tarder. Et puis, nous n'en avions pas été loin l'autre jour, sur le chemin qui nous a amené ici. *
Devinant l'embarras de Mumak
* à ce point, c'est maladif ! *
il décida de voler à son secours, et déposa un pichet et des godets sur la table de la voyageuse
"Ah, mais je vois que vous avez commencé à lier connaissance. Permettez à la modeste maison que je dirige de vous offrir de quoi vous raffraichir, c'est quand même plus agréable de discuter autour d'un petit verre, n'est-ce pas ? Wink