L'Auberge

Bon, je ne sais pas si j'ai vraiment fait une bonne affaire.
C'est vrai que ce gars, William, ne m'en a demandé qu'une bouchée de pain de son auberge. Mais il avait vraiment l'air pressé de partir.
A croire qu'il m'a caché quelque chose ...

Finalement ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça que de racheter cette auberge : les affaires ne vont pas très fort.

Mais ne perdons pas *espoir*. Je suis sur que je vais peut-être avoir bientôt de la visite.

*double post désolé, mais la nuit a passé*
un petit vague au réveil, avec l'image d'un rêve qui reste en mémoire
L'image d'une femme, blonde en robe blanche, ses longs cheveux flottants au vent, librement.

Sursaut
Il faut que j'y aille !
prépare son paquetage et colle une affichette sur la porte d'entrée

Fermeture temporaire.
Parti à l'aventure.
Première étape : le lac Trunt

Ellenwen haussa les épaules. Elle avait fait ce qu'elle pouvait. Pour le reste elle se ferait aussi discrète que possible et puis on verrait bien. Elle ne pouvait rien faire de plus. Elle sourit légèrement.

-Qui vivra verra. Je me ferais discrète.

Je crains aussi. Je ne sais pas ce que le passage est devenu et je ne suis pas très pressée de le savoir. Déjà que le passage du Chas de L'Aiguille est une vraie horreur en tant normal... alors si en plus d'affreuses bêbêtes viennent nous embêter là-bas...

Elle frissonna. Elle détestait les endroits exigu. Même le long couloir de pierre qu'elle devait suivre pour entrer chez elle l'oppressait. Moins cependant car elle avait pris l'habitude et elle aimait beaucoup son chez soi. Tandis que là-bas... Un passage si étroit qu'il fallait se mettre de profil pour passer. Elle en frémit de peur sans pouvoir s'en empêcher. Elle en savait pas vraiment ce qu'elle redoutait le plus, les créatures de la frontière ou ce passage... elle décida de ne pas y penser, se torturer à l'avance ne résolvait jamais les problèmes. Elle sourit et continua la conversation.

-Bah... de toute façon j'ai un peu l'habitude. Enfin je veux dire. Pour moi tout est affreux quand il s'agit de compagnie. Alors un peu plus ou un peu moins braillard... Razz

Je vous crois aisement...

Lorsqu'il lui offrit la rose elle rougit et l'accepta sans savoir que dire. Elle resta un moment indécise pour dit simplement avec un léger sourire.

-Ce cadeau m'est précieux. J'adore les fleurs.

Puis pour éviter que la conversation prenne un tour génant elle entra dans la taverne. Elle poussa la lourde porte de bois et se trouva bientôt dans une vaste salle aux poutres enfumées. L'air sentait la fumée et l'alcool. Odeur pas si désagréable. En avisant les fauteuils près de la cheminée, malheureusement éteinte, elle du résister à l'envie d'aller s'y blottir. Surtout qu'ils avaient l'air bien confortables. Elle avança à l'intérieur de la pièce pour laisser le propriétaire des lieux entrer derrière elle. Elle resta debout au milieu de la salle ne sachant pas vraiment où se mettre.

« Pour les « bêbettes » qui nous attendent au chas de l’aiguille, je ne dirais pas que j’en fais mon affaire, mais je crois que j’ai une idée. M’inquiètent d’avantage les ombres qui chercheront inévitablement à nous toucher. Vous n’en parlez pas parce que vous ne les avez certainement pas remarquées auparavant, la magie de Laed devait être suffisamment puissante pour les tenir à l’écart, qu’elle soit immanente ou liée à un artefact qu’elle n’a pas eu le temps de vous léguer. »
grmin s’inquiétait d’avantage de ce qu’Ellenwen avait dit, à propos des fantômes des êtres chers qui viendraient les hanter et leur prier de les rejoindre dans le monde d’en-dessous au travers de la frontière. Il ne doutait pas que la jeune fille ait ses propres démons. Que ce soit ses parents qu’elle n’avait guère connu ou Laed qui les avait remplacé. Mais lui même, ours mal léché qui n’avait jamais aimé personne. Sous quelle forme, à la fois terrifiante et attractive ces spectres se manifesteraient-ils auprès de lui ?
« Mais, ne restez pas plantée là comme une laitue montée en graine. Ce fauteuil qui vous tend les bras vous fait envie, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Vautrez-vous sur lui, il ne demande que ça. Entre temps, je ranime le feu et je vous fais quelque chose de chaud. Qu’est-ce qui vous conviendrait le mieux ? Café, thé, infusion ou autre chose que j’ai certainement mais que je n’ai pas pensé à vous proposer ? »
Puis il fronça les narines
* grmph, ça renifle ici *
grmin ouvrit en grand, la porte principale d’un côté, la porte de service de l’autre, afin de créer un courant d’air qui chasserait les petites mauvaises odeurs.
Il ramassa un vase au passage. Un soliflore
« Si vous ne voulez pas transformer votre chevelure en jardin botanique, vous pourrez mettre la fleur dans ce vase. Je vous laisse vous en occuper. »
Puis, il défit son sac et en récupéra le linge sale
Ah, donnez moi votre linge sale également. Je doute fort que nous ayons l’occasion de faire une vraie lessive avant longtemps.

Ellenwen fit la grimace. Elle se remémorait les piège-à-loups qu'elle avait vu. Et malgré les assurances de Grmin elle n'en demeurait pas moins dégoutée. Il ne fallait pas qu'il compte sur elle pour qu'elle lui fasse confiance concernant leur sécurité. Elle serait bien trop terrifiée pour cela. Enfin, elle le laisserait faire mais sans jamais cesser de contrôler ses gestes tout de même. Et les ombres... ouuuuuh ! Elle se souvenait de ces sortes de fantômes qui flottaient dans les airs, semblant guetter leur proie. Elle grimaça de nouveau.

-Détrompez vous, je les ai vu. Et je les comptais parmi les affreuses bêbêtes. Mais il est vrai qu'ils ne nous ont jamais attaqué... Il me semble que Laed m'avait expliqué pourquoi. Mais à ma grande honte je dois avouer que je ne m'en souviens plus. Elle m'a expliqué tant de choses... je ne sais pas pourquoi. Il a fallu que j'ingurgite une tonne de renseignements. Enfin... je comprendrais surement un jour. En tout cas je vais tenter de me souvenir de ce qui nous protégeait. Histoire que vous soyez protéger aussi.

Ellenwen sourit à l'invitation de l'aubergiste. C'était vrai qu'elle mourrait d'envie d'une bonne flambée, blottie au creux d'un bon fauteuil. Mais son sourire devint légèrement ironique et elle lui demanda en secouant la tête, amusée.

-Parce que vous croyez vraiment que je vais vous laisser tout faire sans me bouger ? Je crains que vous ne vous trompiez mon ami. Je ne supporte pas de ne rien faire quand d'autres font quelque chose pour moi. J'aimerais beaucoup du chocolat chaud, si vous avez. Je n'aime ni le thé ni les infusions. Je n'ai jamais compris pourquoi. Tout le monde aime ça. Je trouve que ça n'a qu'un gout d'eau chaude pas franchement enthousiasment. J'ai de l'encens à faire brûler si vous voulez. Pour votre auberge. Encens vanille il me semble. Je vais me charger de la lessive si vous le voulez bien. Il suffira que vous me disiez où je peux la faire. Ainsi chacun aura de quoi faire.

*Je n'allais tout de même pas lui proposer de faire moi-même mon chocolat... c'est lui le cuisinier ici. Et il ne faut jamais envahir les cuisines de quelqu'un d'autre. C'est un endroit assez personnel. Enfin pour moi... je sais pas pour lui. Mais bon dans le doute...*
Elle glissa la rose dans le soliflore et chercha des yeux un robinet ou quelque chose d'autre afin d'y rajouter de l'eau.

* Vanille ! C'était donc ça, ses cheveux ! *
Tout fier d'avoir résolu tout seul l'énigme du parfum d'Ellenwen, grmin partit en sifflotant vers la cuisine. Il revint assez vite, avec un bol de chocolat chaud et un broc d'eau.
"- Buvez donc ceci pendant que l'eau chauffe. Enfin, ceci ... L'un est pour la rose, l'autre pour vous. Faîtes votre choix.
grmin fit la moue devant la décision apparemment non négociable d'Ellenwen de laver leur linge sale en famille.
Bon,d'accord. J'accepte que vous vous chargiez de la lessive, mais qu'il soit entendu que c'est uniquement pour me libérer pendant que je vais préparer nos défenses. Parce que si j'ai bien compris, vous n'avez pas, vous non plus, votre brevet d'aiguilleur (c'est bien comme ça qu'on appellent ceux qui savent passer le chas de l'aiguille ?).
Je ne veux pas qu'il soit dit que je vous emploie comme souillon à laver mon linge. Alors, pour éviter toute confusion et que quelqu'un arrivant à l'improviste ne vous prenne pas pour mon employée, je vous suggère de ne pas utiliser de tablier. Si vous savez comment y faire pour ne pas vous tremper, évidemment. Parce que l'eau et vous, ça m'a l'air d'être une grande histoire d'amour, il me semble Wink

.
Et quand vous aurez fini, je crois que vous trouverez dans votre chambre quelque chose qui pourra vous intéresser.
grmin repartit sans éclairer d'avantage ses paroles.
* Vanille ! *
De retour dans la cuisine où il n'avait pas mis un mais deux baquets d'eau à chauffer, il commença a préparer une crème brûlée, à la vanille bien entendu, et la mit à cuire au four, dans des ramequins individuels posés dans un grand plat rempli d'eau.
L'eau étant maintenant brûlante, il en porta un baquet à la buanderie où elle refroidirait à peine le temps qu'Ellenwen savoure son broc d'eau.
Au dessus de l'autre, il ouvrit une paire de gousses de vanille et fit tomber dans l'eau la poudre qui en tomba. Puis il monta le baquet dans la chambre d'Ellenwen.
Il s'accroupit au bord du baquet et trempa la main dedans,
* Température idéale pour un bain marie*
Puis tourna le doigt plusieurs fois, puis de plus en plus vite jusqu'à ce qu'un tourbillon se creuse à la surface de l'eau.
* Et qui le restera *
Sur ce, il redescendit mais n'alla pas directement à la cuisine mais passa par l'épicerie dans laquelle il récupéra tous les petits boudins d'agneau de Valtordu, qu'il n'arrivait pas à vendre d'ailleurs.
* Une belle escroquerie que ça ! Enfin, j'ai bien été obligé de prendre les boudins si je voulais les cottelettes.*
Il déversa tous les boudins dans une grande bassine dans laquelle il versa ensuite autant d'huile de lampe que nécessaire pour que tout soit recouvert.
* Ah, les cotellettes, justement ! Il me les faut, aussi. *
Puis, il alla à la sellerie, trouva les lanières de cuir qui convenait parfaitement à l'usage qu'il voulait en faire
* Bon, d'accord, j'ai dit que les armes de jet sont des armes de laches, n'empêche qu'une fronde me sera bien utile.*
Et revint à la cuisine. Il refit dans la bassine de boudin à l'huile de lampe les mêmes gestes qu'avec le bain vanillé, mais plus longtemps et dans une autre intention.
Bientôt, la consistance de la mixture changea, passa du liquide incolore à la pate crêmeuse : l'huile de lampe avait échangé sa place avec le gras du boudin d'agneau de valtordu. Il laissa la fronde accrochée à une des poignées de la bassine.
* Voilà, mon arme est prête. *
Il alla retirer la crème brûlée du four.
* Quand elle sortira de son bain marie, je mettrai les cotelettes à griller. *

Ellenwen sourit doucement. Allez savoir pourquoi elle prit le chocolat, laissant l'eau à la rose. Peut-être de peur d'ébouillanter la pauvre fleur. Elle le but tranquillement, pas pressée et plutôt assoiffée. Elle eut un sourire ravi. Le chocolat était parfait. Juste assez chaud, onctueux...

-Il est délicieux !!

Elle finit le bol avec gourmandise. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas bu de chocolat. Un crime abominable. Elle essuya du bout de la langue les moustaches brunes et blanches qui s'étaient dessinées autour de ses lèvres à cause du lait et du chocolat. Elle sourit en voyant la moue de son ami. Il n'avait pas protesté mais ne semblait pas ravi pour autant.

-C'est exactement ce que j'entendais en vous proposant mes services. Enfin... en vous les imposant pour être rigoureusement exacte. Ne vous en faites pas, je n'ai pas une tête de servante je suis bien trop acariâtre et têtue pour cela. Et je n'aime pas les tabliers j'ai toujours l'air d'une asperge dedans vu qu'ils sont toujours trois fois trop grands. Hum... pour l'eau je ne vous garantit rien. Surtout qu'elle m'a demandé en mariage il y a peu. J'ai du refusé, malheureusement. Je crois qu'elle m'en veut un peu.
Ma chambre ? Mais ...?
Si j'ai mon brevet. Mais il est un peu dépassé depuis le temps...

Elle se dirigea vers la buanderie. Elle s'amusa à voir les voluptes de fumées qui montait jusqu'au plafond. Elle s'agenouilla près du paquet et fit tomber leurs affaires sales dans l'eau. Elle entreprit des les laver le plus soigneusement possible. Elle réussit à ne presque pas se mouiller. Elle fit juste tomber un linge trempé sur sa jupe... Puis elle sortit dehors, dans le petit jardin de derrière et chercha des yeux un endroit ou étendre le linge. Parce que tenir un énorme baquet empli de linge, même vide d'eau à bout de bras n'était pas la chose la plus agréable qu'elle a jamais fait. Elle repéra finalement des fils et étendit le linge dehors. Il ne sécherait pas forcément très vite (l'air était très sec mais sans vent) mais il sentirait bon l'air frais. Puis elle rentra. Lorsqu'elle rentra l'aubergiste semblait préparer quelque chose dans la cuisine. Ne voulant le déranger elle s'eclipsa sur la pointe des pieds... et monta jusqu'à sa chambre. Lorsqu'elle ouvrit la porte elle vit qu'un immense baquet d'eau chaude l'attendait. Elle eut un sourire incrédule et émue, une fois de plus. Il y avait pensé. Elle le bénit et referma doucement la porte derrière elle, donnant un tour de clef au cas ou des clients arriveraient. Puis elle se dévêtie et entra avec délice dans l'eau chaude. Elle sentait la vanille... *Merci Grmin... merci... infiniment...* Elle se plongea profondément dans l'eau et y resta un certain temps à mijoter tranquillement, l'esprit vidé. Puis, avant de sortir, elle s'immergea totalement, s'amusant à regarder sous l'eau ses cheveux se déployé autour d'elle en méduse. Puis elle ressortit en éternuant à demi. Elle avait de l'eau dans le nez. Ca piquait... Elle rit et sortit. Elle se sécha puis renfila des vêtements propres. Elle se coiffa soigneusement et tira les cheveux juste au dessus de ses oreilles pour les tresser en une petite natte qui retenait l'ensemble de ses cheveux. Elle redescendit.

Le temps qu'Ellenwen se mette à l'ouvrage, grmin avait préparé l'auberge de manière à ce qu'elle soit prête à accueillir de nouveaux clients.
Voyageur en rupture de ban avec la société, trappeur, aventurier, tout nouvel arrivant serait bienvenu du moment qu'il paye content en monnaie sonnante et trébuchante.

grmin mit en perce un nouveau tonnelet de vin. Le précedent, ayant tourné à l'aigre, fut exilé sur un chevalet dans la cour où, exposé aux aléas climatiques, il finirait avec le temps par se madériser ou, selon le cas, donner un excellent vinaigre.

Ellenwen regarda son ami s'agiter dans tous les sens pour préparer son auberge. Sans lui demander son avis elle l'aida, prenant soin toutefois de ne faire que des choses qu'elle savait faire et dont elle savait que cela l'aiderait sans le gêner dans ce qu'il faisait. Quand elle réussit à le retrouver un moment elle le regarda, sincère et le remercia simplement.

-Merci... ami de mon amitié.

Ses mots avaient jaillit avant qu'elle ne puisse les retenir. Et d'ailleurs cela ne la dérangeait pas. Ils étaient vrais. Elle esquissa un léger sourire et répéta doucement.

-Merci.

grmin rougit jusqu'aux oreilles
Vous vous illusionnez. Tout au plus puis-je être votre ami, fidèle ami.
L'amie de mon amitié, c'est vous.

Peut-être qu'un jour, à l'occasion, vous me direz ce que j'ai fait pour mériter ces remerciements.
Quoi qu'il en soit, vous me remerciez par votre présence et il n'est nul besoin de mots supplémentaires pour celà.

Mumak était entré dans la ville après sa longue...très longue marche. Il scrutait tout les coin de la ville, salivant devant certain produits mais sa bourse contenait peu de pièces. Il continuait son chemin cherchant quelques choses de moins cher.

* Ca revient beaucoup moins cher de chasser sa propre nourriture...*

Il aperçut une facade d'un batiment qui l'attirait, il s'approcha puis découvrit que c'était une taverne. Il hésita un instant pour entré, il devait y avoir du monde. Comment allait-il faire ?

* Bon, aller je me lance ! *

Mumak entra dans la taverne, le capuchon sur la tête et observa les personnes présente. Il y avait une jeune femme plutôt jolie et un homme qui bougeait dans tout les sens, apparement la taverne n'avait aucun clients. Cela géné encore plus Mumak, il s'approcha des deux inconnus

" Bonjour! Cette taverne est ouverte ? "

Mumak ne se sentait pas à son aise du tout...

grmin, affairé à ce moment là, fut modérément surpris par l'arrivée du nouveau venu.
* Tiens, une voix que je ne connais pas. Un nouveau vagabond peut-être ? *
Il se retourna et jaugea le nouvel arrivant du regard
* bigre mais c'est qu'il transpire à grosses gouttes. Il n'a pourtant pas l'air d'être plus fatigué que la moyenne. Serrait-il intimité ? *
"- Bien sûr que l'auberge est ouverte. Elle est toujours ouverte. Même quand je ne suis pas là.
Plus exactement, elle est en réouverture. Comme vous devez vous en rendre compte j'avais du la laisser quelque temps au bons soins de mes clients et ... "
désigna la salle d'un vaste geste
" Tous des barbares."
grmin examina encore le nouvel arrivant.
" Vous n'en êtes pas un, n'êtes vous pas ? "
* Non. Pas le genre "barbare" *
grmin s'approcha en hate tout en s'essuyant les mains sur son tablier et en traînant son balai derrière lui. Une fois arrivé à sa hauteur, il lui tendit la main :
"grmin, aubergiste de céans, pour vous servir.
Ou plutôt non. Comme vous le voyez nous sommes en plein ménage. Servez vous vous même
grmin se rendit compte que le nouveau venu ne saurait pas forcément où chercher quoi.
"Tout compte fait, c'est moi qui vais vous servir.
Tenez."
Et il lui colla le balai entre les mains.

Mumak se detendit, le tavernier avait l'air fort sympathique quoique un peu trop actif ou bien nerveux. Quand à la jeune femme elle ne dit rien, Mumak esperait qu'il n'était pas arrivé au mauvais moment...un moment d'intimité entre les deux personnes...puis il répondit à l'homme

" Non, ne vous inquietez pas monsieur je ne suis pas un barbare..."

Mumak observa l'homme s'agitait puis lui tendre une main, il répondit au geste en serrant la main du tavernier dénommé Grmin

" Enchanté monsieur Grmin, moi c'est Mumak...je suis un simple vagabond ! "

Mumak vit que Grmin allait le servir mais avant de partir il donna le balai. L'homme pensa qu'il pourrait se rendre utile en aidant ce tavernier fort sympathique, il empoigna alors le balai et commenca à balayer la salle qui en avait vraiment besoin...

" Je vais vous aidez monsieur, je ne sais que faire pour l'instant...à vrai dire j'aimerais devenir forgeron, je cherche un maître en la matière qui pourrait m'enseigner cet art ... "

Mumak parla à Grmin tout en balayant la salle, il avait l'habitude de faire le "ménage" quand il était chez lui...

Je m'excuse de vous faire mettre la main à la pâte mais j'avais du m'absenter momentanément et nous arrivons à peine. Il y a eu du travail pour tout remettre en ordre.
grmin n'avait pas revu Ellenwen depuis qu'elle était redescendue après sa toilette.
D'ailleurs, je vous présente ...
Il se retourna, cherchant Ellenwen du regard
Et resta scotché sur place, bouche bée pendant un temps qu'il essaya d'abréger dès qu'il en eut conscience, mais qui fut néanmoins certainement perceptible.
Ellenwen ! Vous êtes transfigurée ! Non pas que vous ayez eu l'air d'une souillon auparavant, mais cette natte vous va à ravir.
Je retire mon avertissement de tout à l'heure : si mes barbares vous voient ainsi, n'ayez aucune crainte, ils vous prendrons pour une apparition.
Quoi qu'il en soit, vous ne risquerez rien avec Monsieur Mumak ici présent, qui m'a l'air tout à fait civilisé.
* Etrange, pour un vagagond, d'ailleurs *
Forgeron vous dites ?
Pas de problème. Il y en a un à l'autre bout du hameau. Puisque l'auberge est maintenant à peu près présentable nous pouvons aller y faire une petite promenade à la forge du hameau.

Mumak sourit à la dame Ellenwen et fit un révérance

" Enchantée madame Ellenwen..."

Mumak écouta Grmin et quand celui-ci lui dit qu'il y avait une forge pas loin dans cette jolie ville, il était plutôt préssé d'y aller...il finit un peu plus rapidement de balayer la salle puis posa le balai contre le mur et regarda Grmin

" Je vous suis Monsieur Grmin ! "

Il se tourna vers Ellenwen

" Et bien, à bietôt Dame Ellenwen..."

Le vagabond, toujours prêt, oublia sa fatigue et sa faim et suivit le tavernier vers la forge

* Je ne pouvais pas rêvé mieux... *

Mumak sortit de la taverne après Grmin

Voyant l'enthousiasme et l'excitation de Mumak, grmin l'avait déjà précédé.

Revenu de la forge, grmin se mit à la recherche d'Ellenwen.
* Mais ou est-ce qu'elle s'est fourrée ? Elle a certainement encore trouvé quelque chose de très utile à faire.
C'est bien gentil de sa part mais j'ai l'impression qu'elle va être tellement efficace que si je la laisse seule une journée de plus, je ne reconnaîtrai plus mon chez moi. *
Ne la voyant pas, il se résolut à l'appeler
Ellenwen ! Où êtes vous ?
* J'aimerai quand même bien lui présenter l'affaire avant le retour de Mumak *
* au fait, il doit commencer à avoir faim celui là : il s'est mit directement à l'ouvrage sans même s'être remonté de son voyage. Quand il sera revenu, il aura faim *

Ellenwen resta bouche bée du compliment... et rougit jusqu'à la racine des cheveux blonds. Elle dut également lutté contre l'envie de défaire sa natte et de s'asperger de poussière. Mais le nouveau venu avait tellement bien fait le ménage qu'elle hésita et finalement renonça à le faire. Et l'autre qui l'appelait Dame Ellenwen. Elle eut une moue incrédule et un peu dégoutée. L'appeler Dame... elle ?!!! Quand ils partirent elle soupira avec soulagement et passa dans la cuisine pour se passer le visage à l'eau froide. C'était très pas juste du tout. Elle croisa le regard de Finwë, couché auprès de la cheminée... près d'un feu qui n'était pas là... Il la regardait et elle aurait pu jurer qu'il y avait une lueur de malice dans son regard. Elle lui tira la langue et vint à ses côtés. Elle entreprit de faire du feu. Elle y mit un peu de temps, n'était pas très habituée au cheminée. Quand elle y parvint elle se redressa et s'appuya au linteau de la cheminée. Elle regarda un instant les flammes danser joyeusement dans l'âtre. Puis elle se releva. Il était temps de rentrer le linge. Elle sortit dehors tout en reprenant le baquet au passage. Elle sortit et décrocha le les vêtements. Ils étaient secs et frais. Elle sourit. Alors qu'elle était sur le pas de la porte elle entendit Grmin l'appeler. Elle sourit et plutôt que de répondre en criant rentra dans la pièce, tenant toujours son baquet. Elle le posa dans un coin tout en répondant dans un sourire.

-Je suis là. Pas de panique, je ne vais pas changer votre auberge en citrouille par un coup de baguette magique. Je rentrais le linge.

J'aurais plutôt dit que vous êtes en train de transformer ma citrouille en palace mais bon, je ne vais quand même pas vous fustiger pour ça.

Ellenwen, je vous cherchais :
Vous avez peut-être apperçu ce vagabond qui vient d'arriver à l'auberge ? Celui qui a si bien passé le balai.
Mumak, il s'appelle.
Il se destine à la carrière de forgeron et je comptais le placer en apprentissage chez le maître de forge du village, mais comme celui-ci a disparu de manière mystérieuse, je lui ai proposé de nous accompagner, des fois qu'il le trouve de l'autre côté de la frontière.
Si toutefois vous êtes d'accord évidemment.
Bien entendu, je l'ai prévenu que cette expédition serait pleine de dangers et qu'il n'est pas acquis que vous soyez d'accord pour qu'il se joigne à nous. Donc, la moindre des choses était que je vous en parle avant qu'il n'ait fini son travail à la forge.
D'ailleurs, je crois qu'il aura un petit cadeau pour vous, mais que cela, surtout, ne soit pas interprêté comme un geste pour acheter votre décision.

-N'importe quoi ! Je n'ai rien fait de plus que rentrer du linge et faire du feu. Chose que vous faites très bien vous même alors je ne vous pas pourquoi je... enfin bref. Pas d'accord.

Elle sourit joyeusement. Quand elle entendit la proposition de Grmin elle resta songeuse. Machinalement elle se frotta le bout du nez pendant qu'elle réflechissait. Ce n'était pas qu'elle ne voulait pas qu'il vienne mais.. euh... elle s'était habitué à Grmin. Pas à lui. Et il ne la supporterait pas forcément. Déjà vu le temps qu'il leur avait fallut à elle et à l'aubergiste pour s'entendre... Quand il parla de cadeau elle ouvrit de grands yeux.

-Ah non ! Pas ça ! Enfin... je veux dire... nonononononononon ! Pour la frontière... je... je ne sais pas... Je veux dire ça ne me génerait pas de le conduire. Mais... je suis pas sure qu'il arrive à me supporter jusqu'à là-bas, qu'il me fasse assez confiance, qu'il... et je ne suis pas sure non plus d'arriver à le supporter. Pas que je veuille dire qu'il n'est peut-être pas sympa et tout mais... j'ai pas l'habitude d'avoir autant de monde autour de moi...

Elle soupira doucement. Elle passa ses doigts distraitement autour de son visage pour y chercher une mèche qui ne s'y trouvait pas vu qu'elle était coincée par les cheveux retenus en natte. Puis elle finit par répondre avec un haussement d'épaules.

-Ca ne me gène pas qu'il vienne... à vous de voir après...

Je lui avais déjà donné mon accord de principe, conditionné au fait que vous donniez le votre évidemment.
Mais je vois que je suis en fait en train de vous l'extorquer, que vous ne me le donnez que du bout des lèvres rien que pour ne pas me contrarier. Ca ne fait rien, je vais lui dire que c'est non et il restera seul ici dans une forge fantome à attendre un maître qui, sauf mircale, ne reviendra pas.

Je songeais pourtant avec sincérité qu'un ou deux bras costauds supplémentaires auraient pu être utiles face à notre prochain quatuor.

grmin se détendit et osa un sourire
En fait, je vous avoue que ma motivation était, vous vous en doutez bien, parfaitement égoïste. Je comptais sur notre ami pour encaisser à ma place une partie de vos silences, ellipses et sautes d'humeur.
Et pour veiller sur vous aussi. Si je n'avais pas fait demi tour l'autre jour, qui sait ce que les chiens à coeur auraient fait de vous ? S'il vient avec nous, nous seront toujours deux à votre disposition : l'un pour veiller sur vous et l'autre pour vous subir.
Et, oh, ne regardez pas le plafond avec ces grands yeux étonnés. Shocked

bien sur que vous avez besoin que l'on veille sur vous. D'ailleurs vos lacets sont défaits.
* Si elle se souvient pas qu'elle n'a pas de lacets, elle remarquera que je plaisante. Sinon, je suis mort *

Ellenwen haussa les épaules. Elle allait devoir se fendre d'une explication explicative. Moment solennel. Elle sourit.

-Vous m'avez mal compris. Je vous signifiais mon accord. Bon d'accord c'était pas très clair, on fait même mieux au niveau compréhensibilité, mais je signifiais mon accord. Généralement quand je dis comme vous le voulez c'est que je suis d'accord et que je m'en remet à l'autre pour le choix. Et comme je savais que vous aviez choisit et que vous étiez d'accord j'ai dit comme vous voulez pour vous signifiez mon accord. Oui, je sais c'est très nébuleux comme mode d'expression, j'en suis désolée.

Elle sourit amusée. Elle avait pensé à peu près la même chose. Enfin pas exactement. C'était la même chose... mais en différent. Oui bon sans commentaires... Elle dit avec espiéglerie.

-J'en étais sûre. Et je suis même certaine que vous lui laisserez le plus dur... me supporter Wink

. Et ne vous inquiétez pas, je sais que j'ai besoin qu'on veille sur moi... autant que vous avez besoin qu'on veille sur vous.

Elle prononça ses mots de façon à ce qu'on ne puisse savoir si elle était sincère ou non. De toute façon elle ne le savait pas elle-même... La remarque concernant ses lacets la fit beaucoup rire. Et elle lui rétorqua du tac au tac.

-Autant défaits que ceux qui d'habitude retenaient votre bêtise prisonnière. Je n'ai jamais vu des bottines de cuir avoir de lacets.

" Le plus dur, le plus dur ... faut pas exagérer quand même. Très éprouvant, certes mais je suis assez persuadé que le seul but des créatures de la frontière est de nous faire accéder au royaume des ténèbres. Je ne suis pas encore persuadé que ce soit votre cas, quoi que vos explications soient par moment assez ténébreuses, il faut bien le dire.
Je comptais procéder à la répartition des taches sur la base de la simple efficacité : puisque j'ai l'heur (bon ou mal, à vous de décider) de vous connaître d'avantage, je serai peut-être mieux armé pour supporter votre commerce. Et vous le mien, cela va de soi. Mais je compte sur l'assiduité de notre nouveau compagnon pour assouvir votre trop plein d'espièglerie. Dame, si ce n'est pas celui de forgeron, il commencera alors son apprentissage de tordeur.
De mots.

J'attends donc qu'il revienne de son labeur pour l'informer de votre assentiment.

La dernière phrase d'Ellenwen se mit alors à produire ses ravages dans la tête de grmin

Citation :: Autant défaits que ceux qui d'habitude retenaient votre bêtise prisonnière.

* Oh là ! Si c'est pas du tordage de mots professionnels, ça ! *
Et pour les bottines, disons que les lacets sont là a titre purement décoratif. Comme un préambule à tout ce qui m'attend.

-Ah, vous n'en savez rien.... je suis peut-être une créature abjecte, passée de ce côté-ci de la frontière grâce à la magie. Et je suis peut-être là pour hâter votre fin et vous emmener avec moi dans les ténèbres. Je peux peut-être vous embrouiller avec mes explications si ténébreuses et vous perdre dans les limbes de votre esprit jusqu'à ce que toute votre raison vous quitte. Ou bien je suis du côté des quatuors et je cherche à vous entortillez pour que vous m'aidiez, plus ou moins directement à mettre la main sur ce que je cherche. Ou bien je pourrais... je sais pas moi...

Elle lui offrit un grand sourire, le plus innocent possible, devant toutes les bêtises qu'elle venait de dire. En espérant qu'il ne la prendrait pas au mot... sinon ça allait repartir pour un tour. Puis elle continua sur sa lancée de bêtises tant en faisant en sorte qu'il comprenne parfaitement qu'elle ne disait que des sottises.

-Il est vrai que c'est que ce sera un véritable défi pour moi que de vous supporter. Mais n'ayez crainte, je serais à la hauteur de la tâche qui m'attend. Je me montrerais digne de la patiente dont vous faites (heureusement pour moi ! ) preuve envers moi. Mais... vous n'avez pas crainte que notre nouveau compagnon de route n'est pas votre résistance et ne puisse réussir à supporter mon bavardage insensé et futile ?
En tout cas je vous fait le serment solennel d'être un bon professeur pour lui et que bien vite il excellera dans le dur métier qu'est celui de tordeur de mots.

Elle ne comprit pas son explication sur les lacets. Elle fronça les sourcils légèrement.

-Je crains de ne pas avoir compris la fin...

Puis elle alla s'assoir près du feu, à terre, tout près de Finwë. Elle sentait la chaleur des flammes à travers sa longue robe. C'était agréable d'être au chaud, à l'abri du dehors.

grmin fut soulagé devant l'incompréhension d'Ellenwen.
Ca tombe bien, moi non plus je n'avais pas compris.

Quand à votre appartenance au monde des tenèbres, c'est une litote.
Il est bien connu que le mal se pare de tous les attraits pour séduire et faire qu'un maximum d'adeptes le rejoignent.

Et il est bien évident aussi que la séduction est votre préoccupation principale. D'ailleurs, on ne compte plus la quantité de gens que l'on peut séduire et pervertir au plus profond d'une grotte perdue derrière une cascade dans les bois. Very Happy

* quoique, la natte ... *